We are Julius

Seule compte la résistance silencieuse d'un petit nombre...

  1. Parmi toutes les nuances des émotions aucune n’est plus sensuelle que la violence. Il y a beaucoup plus de jouissances à rechercher dans la peur ou les sensations fortes que dans la tendresse. À vrai dire, la tendresse n’est qu’une demi-mesure de la...

    Parmi toutes les nuances des émotions aucune n’est plus sensuelle que la violence. Il y a beaucoup plus de jouissances à rechercher dans la peur ou les sensations fortes que dans la tendresse. À vrai dire, la tendresse n’est qu’une demi-mesure de la vérité. Elle est, au mieux, l’attente d’un dévoilement subtil et fatal ; au pire, elle est le signe nostalgique et vaporeux d’un amour qui s’enfuit. 

    On ne peut s’énamourer que d’une personne qui peut, en un instant, nous anéantir et, à l’inverse, on ne peut aimer sincèrement qu’une personne que l’on renonce à tuer. La civilisation implique tout autant le terrassement de l’ennemi que la fécondation brutale de l’altérité. 

  2. Crépuscule, agitation, soleil noir. Dévotion. Minuit, l’amour s’enfuit. Une heure, l’amour est mort. Deux heures, les fantômes et l’ennui. Trois heures, nulle prière. Quatre heures, l’espoir englouti. Cinq heures, génocide. Cinq heure dix,...

    Crépuscule, agitation, soleil noir. Dévotion. Minuit, l’amour s’enfuit. Une heure, l’amour est mort. Deux heures, les fantômes et l’ennui. Trois heures, nulle prière. Quatre heures, l’espoir englouti. Cinq heures, génocide. Cinq heure dix, holocauste. Cinq heures trente, crimes de guerre. Cinq heures quarante-et-une, jugement. Cinq heure quarante-trois, évasion ; Cinq heures quarante-six, arrestation, mort aux flics. Cinq heure quarante-sept, tortures. Cinq heure quarante-huit, blessures. Cinq-heures cinquante : exécution. Cinq heures cinquante-deux : résurrection. Six heures, l’aurore. Sept heures : la foi. Huit heures : la violence. Neuf heures huit : la violence et la foi. Il me tarde d’être à ce soir, il reste des anges à tuer.

  3. Parfois j’ai besoin de la nuit. Parfois je vis dans les ténèbres. Parfois, je prie pour que la lumière revienne, mais pas trop vite; car au fond, il me plait de croire que je suis le jouet du Diable. Parfois, donc, j’ai besoin de la nuit pour...

    Parfois j’ai besoin de la nuit. Parfois je vis dans les ténèbres. Parfois, je prie pour que la lumière revienne, mais pas trop vite; car au fond, il me plait de croire que je suis le jouet du Diable. Parfois, donc, j’ai besoin de la nuit pour explorer cet autre moitié du monde et me perdre consciemment dans les profondeurs hantées de mon âme, où je succombe à ce qui m’est interdit et à ce que mon amour pour le soleil m’impose de taire.

  4. La force du djihadisme est d’avoir su trouver des individus prêts à mourir pour lui. Face à des masses inertes et dégénérées, une minorité kamikaze aura toujours le dessus. Tout ça parce que l’homme est programmé pour la souffrance et la peur ; c’est...

    La force du djihadisme est d’avoir su trouver des individus prêts à mourir pour lui. Face à des masses inertes et dégénérées, une minorité kamikaze aura toujours le dessus. Tout ça parce que l’homme est programmé pour la souffrance et la peur ; c’est prouvé. Un homme qui meurt marque davantage les esprits qu’un homme qui naît. Caïn a tué Abel et engendré la descendance biblique, Romolus a tué Rémus puis fondé la ville éternelle. C’est que le crime est la pierre fondamentale de la civilisation ; c’est autour de lui et à partir de lui que se construit l’édifice.

    Que l’on soit prêt à mourir pour la grandeur d’un Dieu, la suprématie de la race aryenne, la libération des animaux ou pour que Grégory Lemarchal entre au panthéon, cela importe peu. Ce qu’il faut retenir c’est que l’évolution de l’histoire humaine se fait au nom de ceux qui meurent bien plus qu’au nom de ceux qui s’aiment. L’essentiel est d’imprimer avec suffisamment de violence son empreinte dans les cœurs pour être le point nodal vers lequel les consciences convergent.

  5. Ich bin die Nacht !
Je ne veux rien d’autre que la jeunesse éternelle et une intemporalité comblée d’émotions, des zones obscures, des démons malveillants, des fées ensorcelantes et des femmes envoûtées. Je veux la nuit, je suis la nuit. Je veux...

    Ich bin die Nacht !

    Je ne veux rien d’autre que la jeunesse éternelle et une intemporalité comblée d’émotions, des zones obscures, des démons malveillants, des fées ensorcelantes et des femmes envoûtées. Je veux la nuit, je suis la nuit. Je veux cette lumière noire pour te séduire à jamais et faire de toi mon esclave. Il n’est pas un seul désir que tu ne pourras satisfaire sans avoir mon odeur sur ta peau. Je suis un vampire. Je suis la nuit. Plus haute et plus sublime que l’antique clarté du jour, il est une matière fondamentale qui irrigue la vie. Je suis son enfant.

    Le pouvoir qui m’habite, les forces qui m’animent, sont les fruits de cet arbre maudit, de cet arbre de vie, de cet ancêtre fatal qui fait tourner le monde.

    Pour autant, ne m’imagine pas plus cruel que toi. Au contraire, tu te nourris de la Mort, là où je m’alimente de la Vie. De ce sacrifice permanent qui agite le monde depuis qu’il est monde, j’absorbe le sang de la terre tandis que tu te réjouies de tous ces pleurs. Il n’est pas un rêve qui ne soit mien, pas un songe qui ne m’échappe. Je suis partout. Je suis la nuit.

    (crédit photo Julian Schneyder par François Rousseau)

  6. I am listening to the Hurts song “Evelyn” (with a headset so as not to lose any of the sound quality) ; it is galvanizing. There is something restrained about it, something elegant, a very European touch of class. And at the same time, one can sense...

    I am listening to the Hurts song “Evelyn” (with a headset so as not to lose any of the sound quality) ; it is galvanizing. There is something restrained about it, something elegant, a very European touch of class. And at the same time, one can sense that it wouldn’t take much for the power to unleash itself and for violence to burst out. It is superb and says a lot about our time.

    J’écoute Evelyn de Hurts (avec un casque pour ne rien perdre du son) ; c’est galvanisant. Il y a quelque chose de contenu, d’élégant, une classe très européenne. Et en même temps, on sent qu’il en faudrait peu pour que les forces se libèrent et que la violence éclate. C’est superbe et ça en dit beaucoup sur notre époque.

  7. Whithout music, life could be a mistake (Nietzsche)

  8. Rejoins le centre et reste près du feu. Trouve la force de te réinventer, aie confiance et conserve ta foi. Le plus beau reste à venir ; l’univers est à tes pieds. Soit insensible à ce qui te détourne de tes objectifs et de ce que tu es appelé à...

    Rejoins le centre et reste près du feu. Trouve la force de te réinventer, aie confiance et conserve ta foi. Le plus beau reste à venir ; l’univers est à tes pieds. Soit insensible à ce qui te détourne de tes objectifs et de ce que tu es appelé à devenir. Ne juge pas les autres et ne te juge point davantage. Ne regrette rien ; avance ! Quoiqu’il advienne : avance ! N’aie pas peur de ce que tu es ; ne crains pas ton ombre, toi-seul est capable de la porter. Tu es de la race des seigneurs. Ne sois pas triste ; ta solitude est le prix à payer. L’important est d’être en paix avec toi-même, avec Dieu et avec l’univers tout entier. Le reste n’est que passage. Alors lève-toi et cours petit homme ; et, surtout, persévère car tu es un être de volonté et de Bien, et le monde ne demande qu’à t’aimer.

  9. Tyler Durden a dit : « C’est seulement après que nous ayons tout perdu que nous sommes libres de faire ce qu’on veut ». Peut-être avait-il raison ; sans doute avait-il raison. L’espoir, cette ambition pour le lendemain, est finalement une lourde...

    Tyler Durden a dit : « C’est seulement après que nous ayons tout perdu que nous sommes libres de faire ce qu’on veut ». Peut-être avait-il raison ; sans doute avait-il raison. L’espoir, cette ambition pour le lendemain, est finalement une lourde chaîne que l’homme s’est inventé pour échapper à la liberté. Peut-être que la perte de toute illusion sur le sens tragique de la vie est la clé pour s’émanciper de tout ; peut-être que le renoncement définitif à sa propre réputation dans le monde est la voie secrète qui mène à soi-même ; peut-être vaut-il mieux admettre une fois pour toute son incomplétude et son imperfection que de s’inventer un idéal emprunt de politesse et grandeur d’âme. Il est grand temps de comprendre qu’il n’y a ni futur, ni passé, ni ailleurs, ni enfer, ni quoi que ce soit. Il n’y a que le présent  et rien d’autre : seul l’instant est éternel et pour être complète l’éternité exige de perdre son innocence.

  10. Je veux me nourrir des seuls sentiments et des volontés profondes de mon maître intérieur ; me délivrer des liens inutiles, cesser de réagir ou d’interagir à des problèmes que l’on m’expose, abandonner le monde et la révolte contre le monde, ne plus...

    Je veux me nourrir des seuls sentiments et des volontés profondes de mon maître intérieur ; me délivrer des liens inutiles, cesser de réagir ou d’interagir à des problèmes que l’on m’expose, abandonner le monde et la révolte contre le monde, ne plus être chargé d’un fardeau qui n’est pas le mien. Je veux vivre de ce qui est en moi, de ce que je peux exprimer, de ce qui est déjà possible et de ce que je pourrai bientôt faire ; je veux n’avoir pour limite que le seul désir de vivre et ne respirer que l’air de l’indépendance et de la liberté. Je veux faire de chaque souffle un hymne à la jeunesse éternelle et apprendre à m’alimenter de la vie elle-même ; me nourrir des éléments plutôt ceux-ci se nourrissent de moi. L’immortalité est bien là. Je veux vivre à jamais dans le bonheur et la joie, la beauté et l’élégance, et enfin me délivrer des valeurs funestes. Je veux jouir de la vie à jamais. Je veux, un point c’est tout. La volonté est la clé. La volonté est la loi. « Fais ce que tu voudras ».

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