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Coupure de presse

La presse en parle ou devrait en parler.

  • Actualité : Epoque insouciante

    Terra ignota jane birkin

    Jane ne chantait pas, elle murmurait, elle ne jouait pas, elle minaudait, à l'ombre dévorante d’un Gainsbourg excentrique. Ce n'est pas Jane Birkin que les gens regrettent, c'est l'époque insouciante qu'elle incarne : rebelle, gracieuse, tempétueuse.

  • Actualité : Le défilé des gardes chiourme

    Terra ignota 14 juillet

    Policiers, gardiens de prison, douaniers : le défilé du 14 juillet est devenu l’hommage rendu par des moutons à des chiens de garde. Demain y défileront les gardes champêtres, procureurs, juges d’instruction, et même les avocats en robe de corbeaux.

     

     

  • Conservatisme révolutionnaire

    Terra ignota conservatisme revolutionnaire

    L'état de grâce de l'hédonisme confortable du capitalisme et du progressisme prend fin ! L'inquiétude écologique fait renaître la peur du chaos, du manque, de la misère, qui sont les ferments des révolutions. Le règne de la consommation, des médias, disparaîtra dans l'état d'urgence d'une lutte immédiate, dans l'engagement total d'un conservatisme global.

     

  • "Homme augmenté" dans une société post-humaine

    "L’Homme augmenté" (expression genrée et majusculée pour em...... les performistes de la novlangue), sur lequel se cristallisent fascination idéologique et recherche scientifique, est cette aspiration à dépasser notre  fatalisme biologique, en vue de la création d'une espèce, mieux contrôlée, plus performante... post-humaine. On parle avec légèreté de cerveau-machine, de prothèse intelligente, de molécule dopante, de nanotechnologie, de biotechnologie ou d’informatique et sciences cognitives. Et dans cette collection "Frankenstein prêt-à-porter", l’imagerie cérébrale est le monstre qui terrassera le savant fou. Ce que big-brother fait avec votre ordinateur, l’imagerie cérébrale le fera, à votre détriment, à votre cerveau dont on analysera les inquiétudes, les failles, les peurs, les certitudes. Dans ce grand espace libéral qu’est devenue la planète, les banquiers, les assureurs, les employeurs, les voyagistes, les péripatéticiennes voudront avoir un scan de votre cortex avant de signer un contrat ou d’entamer une partie de jambes-en-l’air. Le gouvernement progressiste s’empressera d’apposer, sur cette expérience d’avant-garde, une motion éthique-discriminante-positive-réelle, à laquelle il restera possible d’adjoindre une molécule régulatrice et une loi, pour les réactionnaires, leur interdisant d’entraver les progrès de la recherche… Les idéologistes « des forces du progrès », que l’on nommera les Peillon-Belkacem par souci de clarté, offriront une mise en perspective d’application au contexte républicain et goûteront le plaisir de pouvoir enfin, dès le plus jeune âge, « arracher l’enfant à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel» par le biais de savantes manipulation qu’ils envisagent déjà de porter aux embryons « pré-fabriqués » en PMA ou GPA. Si ces manipulations ne représentent pas un moyen direct d’augmenter l’individu, elles pourraient être envisagées comme un outil permettant d’augmenter la performance globale du groupe en ne choisissant que des sujets dociles aux nouvelles idées, doués de qualités d’asservissement physique et mental supérieures à la moyenne.

  • Consigne de vote

    2012-jpb-pochoir-consigne-de-vote.jpgJe suis l'ennemi de la fortune anonyme des urnes et des slogans de promotion pour clientèle vagabonde : tout cela manque de panache et de sincérité.

     

  • Réhabiliter la dimension virile de l'histoire

    Terra ignota la dimension virile de l histoire

    Je suis dorénavant persuadé que pour mourir sérieusement, il faut redonner sa dimension virile à l'histoire !

  • Avec nos meilleurs vœux...

    Carte de voeux 2017

    C’est arrivé comme un changement d’année, au douzième coup de minuit, à l’heure pétante, zéro zéro comme disent les militaires. Et tout d’un coup nous étions en guerre. Et cette guerre n'avait pas débutée que les journalistes faisaient déjà l’autopsie de la défaite, en direct, et préparaient le défilé des visages abattus des hommes politiques. Ainsi s’arrêta 2016. Mais la guerre est une science occulte... Avec nos meilleurs vœux 2017.

     

  • Bonne fête de la Nativité

    Terra ignota noel 2016

    Un voile sur le monde... quelques jours... comme une trêve...pour se rappeler l'espérance de la naissance, le culte de la famille, l'envie de demain, une idée de la civilisation.

    Bonne fête de la Nativité !

     

     

  • Campagne capillaire d’éducation des masses

    2011 capiliculteur by dominique eckenfels1

    La démocratie, ce stupide préjugé parisien qui appuie à tout instant un pistolet sur la tempe de la province.

     

  • J'exècre ce dadaïsme recyclé pop-art

    Barry kite

    J’exècre cet encodage déréglé, cette norme faussement rebelle, ce corset artistique, journalistique, vestimentaire, publicitaire, littéraire, télévisuel, qui s’affiche comme une chemise ouverte. Partout cette obsession de la provocation permanentée, ces grimaces décalées de ré-créateur de la société, ce dadaïsme recyclé pop-art, dont le grincement fait penser au bruit de culasse qui réarme sans cesse, sans jamais tirer. Il nous faut un retour au simple, au direct, au sourire, au claquement de la balle. Rechercher un style ramassé, nettoyé des effets de queue de paon.

     

  • Rhum & Putsch

    Terra ignota rhum et putsch

    Demain, je pars en guerre. J'emmène des cigares, mon ami, du vieux rhum.

     

  • Le cul botté et rebotté

    Le cul botté et rebotté… ils parlent trop de la supériorité de leur cul sur le pied botté !

  • Cette petite dictature moderne du célibat

    Terra ignota homme vrai pour femme sans peur 1

    J’exècre cette petite dictature du célibat qui monte en puissance, avec tous ces individus languissants qui se transforment doucement en monstres : vieux beaux en trottinette, citadines attifées chez Costes, voyeurs asexués tétanisés sur leur reflet dans les vitrines. Tous enivrés par les fragrances interlopes qui s’échappent des échantillons de parfum des magazines « faits pour les femmes, lus par les hommes ». Et leur haine injurieuse et salissante qu’ils déversent, par tweet, par post, par article, par opus sur cette métaphysique qui leur échappe : l’amour exclusif, abouti. Vous les avez lues ces commères avant-gardistes, avec leurs ricanements pavloviens, bave aux commissures, yeux serrés sur leur constipation autour de leur sexualité différente. Vous les avez entendus en prime time dans les émissions grand public, ces vieux célibataires aux cheveux collés sur un crâne matznevien, avec leur voix précieuse saupoudrée de peur, leur entre-regard par en-dessous plissé sur leurs yeux de mauvaise vie.

    Et les voilà qui colportent, de leur voix aigre douce, l’idée du couple ramené à des gosses sales, un caniche nain, un baise mensuelle, la vaisselle et le camping-car.

    Les voilà main dans la main, bile contre bile, ces imbéciles qui vont chercher une virilité ambiguë dans le pissons ensemble et les lectures mal assimilées, avec ces harpies à la peau retendues de vielles momies à l’odeur rance, au ventre stérile.

    Et cette engeance de mégères et de vieux atrabilaires, toute pétrie de complexes et de ressentiment, de n’avoir pu se hausser plus haut que le caniche de leur propre enfance, lève le poing dans le tremblement sonore de leurs mains d’osselets en criant : « vengeance, vous paierez votre joie enivrante, nous la plongerons dans notre puanteur de ratés ».

     

  • Actualité : En ces moments exclusifs, il faut brûler le Palais.

    Regroupements, malentendus, qu’importe, rendez-vous sur la colline, brassez, agitez, indensité, comme on danse, décolletés et torses, réglez vos montres, culot des exagérés, se rencontrent, se collent, se mêlent, explosent l’hémisphère de l’assemblée, pendaison des gossplans, décombres, putain de nuit, à bout de soufre, yeux cernés du nouveau jour, nouvelle peau, faire craquer les os, épaule contre épaule, tomber, se relever, se déployer, fermer le cercle, resserrer l'étau, plumes et goudron aux salopards, couper les têtes, hydre puante, offrir nos gueules nouvelles, le vent sur nos poitrines, l'épure d'un souffle … D'abord c'est l'air qui se modifie, le reste vient en surplus sous la grand-voile noire.

  • Actualité : Femmes ardentes

    Terra ignota violence

    Comme toutes les femmes, la violence contient une part de vérité.

     

  • Actualité : L’impatience de l’apocalypse

    L’impatience de l’apocalypse qu’on appelle parfois révolution.

     

  • Actualité : Printemps parisien

    Lui sorbonnard, elle haussmannienne, allant de gauche à droite sur les rives parisiennes en dégustant des Spriz en terrasses. Tous deux un peu lâches, un peu blasés, un peu romantiques. Lui, avec sa théorie sur les filles de moins de trente ans. Elle, avec ses certitudes sur les hommes de cinquante. Flirtant dans leurs tissus printaniers. Elle, robe noir, culotte blanche. Lui, costume gris, chemise blanche. Une certaine beauté, juste et banale ; comme une affiche néo-nouvelle vague, d’un film japonais néo-réaliste. On entend un noir jouant du blues. Un mime tourne les pages blanches d’un livre. Ces petites touches infimes rendent le moment absolu et terne, comme un accablement, en plus feutré.

     

  • Actualité : Ministère de l'égalité réelle

    Cette volonté toute vicieuse de faire croire en une égalité discriminante, sélective, législative, qui s'exprimerait en dehors du pays réel et serait mise en oeuvre par un ministère de la pensée équitable.

  • Actualité : Moi je pense à Kawthoolei et je me fous du monde

     

    Terra ignota karen fighter by jpb 2

    Le 31 janvier 1949, les chrétiens Karens réfugiés dans les montagnes bordant le Siam s'élancèrent contre le pouvoir birman, à la reconquête des vastes plaines de l'estuaire de l'Irrawaddy. ... Ils fondèrent Kawthoolei, « le pays de la félicité », leur Etat. La suite de leur massacre se perd dans le silence des médias et sous les applaudissements des défilés drapés de rouge qui étaient à la mode dans nos universités germanopratines. C'est en écoutant aujourd'hui quelques nostalgiques communistes s'exprimer librement sur France Inter, dans les éclats de rire indécents des présentateurs, que je pense à eux, chrétiens d'Asie, affamés dans le tréfonds de la jungle. Ils se battent encore contre ce drapeau rouge dont l'occident post-68 n'arrive pas à faire le procès. Le monde s’en fout… et moi je me fous de ce monde.

    ... souvenir de Mae-Sot avec Pol Saint-Lazare

     

  • Actualité : NDFMPFV, ça pue le logo d'un service de police proto-soviétique

    Fascinant de voir avorter, et aujourd’hui euthanasier, sous le juste, le bon et le très sélectif sceau républicain… NDFMPFV, ça pue le logo d'un service de police proto-soviétique. Les Nouveaux Droits en Faveur des Malades et des Personnes en Fin de Vie, c'est la chambre des condamnés à mort sans témoin, la solution finale étatique : souriez, soyez digne, on va interrompre votre fin de vie ! Signé : la république reconnaissante.

    Foutez le camp de nos couffins et de nos lits de mort ! Nous n’y invitons ni gendarme, ni juge. Nous avons l’habitude tragique de la mort, comme celle du rite festif de la naissance. A l’heure du glas et des funérailles à visage découvert, nous mettons tout notre amour dans la prière d’adieu et notre rage dans les voceri qui sont nos chants de larmes, de rage et de colère. Quand vous entendez les sonnettes des enfants de chœur, contentez-vous de vous mettre à genoux devant le cortège… avec humilité si vous en êtes encore capable.

     

  • Actualité : Escale N43°23'56'' - E003°42'81°

    Reprendre mes lectures d'escale, d'attente, d'ancrage : Ultramarine de Malcolm Lowry, baroudeur alcoolique ; Le navire poursuit sa route de Nordahl Grieg et  Le Quart de Nikos Kavvadias. Me procurer Cargo sobre de Thierry Marignac. Leurs plumes annoncent la brume, les grandes tempêtes, le désir de départ, les escales avec ses bouges et ses dockers, l’alcool frelaté, le fantasme des itinéraires exotiques. Une envie de vie nouvelle, extrême, pour échapper « à mon sort de civilisé ».

     

  • Actualité : Illusion moderne

    La résistance passive, cette illusion moderne de la révolte, mi peureuse, mi crâneuse avec un soupçon de mépris et de tristesse.

     

  • Actualité : Etat d'urgence

    terra-ignota-guerre.jpg

    Si la guerre est possible, alors elle est en cours !

  • Actualité : Et la nuit était rouge de sang

    Oh ! dans l’air fané et fragile d’une nuit d’automne qui meurt, boire un alcool suave dans le crâne de mon pire ennemi, la main caressant avec nonchalance la toison rousse d’un lion repu ! Et dans le calme crépusculaire qui ne saurait faire totalement disparaitre une tension visuelle pour les alentours sauvages, goûter infiniment la violence de la nuit rouge... Apercevoir dans cet acte baroque, le goût si vaniteux de vivre.

  • Actualité : En écoutant distraitement les “Gnossiennes” de Satie

    Ce soir, relire Le Guépard de Giuseppe Tomasi di Lampedusa ou regarder Le Feu Follet, en écoutant distraitement les Gnossiennes de Satie...

  • Actualité : Le premier mercredi du mois

    J'aime le premier mercredi du mois... ses 10 000 sirènes hurlantes ... laissant croire quelques instants à un danger en approche.

  • Actualité : Je n'aime pas Sagan

    Sagan, Cioran : dépressifs surcotés. A la mort de Woody Allen j’annoncerai la fin de la saison triste.

  • Actualité : Je vous le dis, priez car c’est un acte de combat bientôt illégal.

    15 août, la Vierge Marie est vénérée sur toutes les terres baroques, imprégnées de valeurs, consacrées. Pour l’assomption, la grande piété ressurgie pour accompagner la statue mariale sous ses sobres tissus bleu et blanc : prières, processions, sonnées. Fi des restes politiques de terreur révolutionnaire ou des nouveaux hachichins fanatisés, les cloches sonnent pour l’Occident et pour l’Orient : ding ! nous sommes là, dong ! encore, ding ! nombreux, dong ! debout, ding ! tête haute, dong ! plein de courage. La Vierge… la mère… les mères … Elles sont les premières à croire en leurs fils. Et c’est cet espoir là qui résonne aujourd’hui dans toutes les cathédrales, les églises, les chapelles, les sanctuaires chrétiens. Les fils prient, puis se lèvent sous le regard aimant, la ferveur ardente des mères au profil altier de plus de deux mille ans. Chacals, craignez la ferveur des mères, elles portent en germe la grondante fureur des fils.

  • Actualité : L’aube radieuse du quinoa

    Végétarien ? Pourquoi pas vache ou poule !

  • Actualité : La Fierté kidnappée

    Je n’ai aucun goût pour une société où l’on se renifle le derrière.

  • Actualité : L'étrange coquetèle fasciste dévoilé par la Presse très officielle

    La littérature insolente
    Le pot-au-feu
    Le blé à la faux
    Le clocher de l'église
    Le bar du village
    Les voitures rapides
    Les langues latines
    Le sport, en général
    La  tauromachie et le rugby, en particulier
    Le quatrième enfant
    Les mousquetaires forcément
    La province, la nature
    Paris Opéra, le baroque
    Un homme, une femme au singulier
    Les enfants alignés sous le préau
    Le soleil, l’air frais, la mer
    Les valeurs, les convictions
    Le dédain, le dandysme
    Le tabac et les alcools forts
    Les femmes, les chats

  • Actualité : où en sommes-nous du naufrage de la politique ?

    J'attends Fabius, sa bouche moueuse, son port de tête vide comme un homme occupé. Les mots qu'il va trouver pour dire que c'est un bel exercice diplomatique digne de la France. La pochette qu'il aura. Le tissu de sa veste. Sa façon d’être ennuyeux, d'une manière languine, dans le pur et divin abrutissement des jours qui passent. Suivre sa carrière dévergondée dans le gauchisme. J’attends toujours Fabius avec une impatience anxieuse : où en sommes-nous du naufrage de la politique ?

  • Actualité : Fidel à mort

    Cuba, une grille de lecture tropicale de la vie stalinienne : une étrange alliance de la brute, du bureau et du sucré. Les politiques y sont grossiers, les dictateurs excentriques, les truands chaleureux et susceptibles, l’administration vérolée, les femmes trompées mais plantureuses, les hommes ivres mais élégants et les écrivains neurasthéniques… le caractère sordide d’une réalité politique sanguinaire nappée avec un zeste de Piña colada, de Cayo Largo et de mensonge. Voilà le coquetèle proposé aux visiteurs obséquieusement décalés et aveugles. Quelle indécence morbide cette fidélité aux vieux mirages d'une si belle révolution vue de Saint-Germain-des-Prés. Imaginons un instant la fête de la bière à Auschwitz avec grosses saucisses et nattes blondes.

  • Actualité : Retour à la pénitence urbaine...

    Retour à la pénitence urbaine, au fantomatique entre les hommes : le téléphone, internet, la politique. Replonger dans ce simulacre excessif  de vie… parler fort, rigoler fort. On croit observer, on ne fait que se laisser distraire…  tout le monde écrit, plus personne ne lit. Nous en sommes là : vivre ensemble, mourir seul... L’Homme est mort…. définitivement. Tout doit disparaitre !… liquidation total ! … ambigüité !

    Terrasse : une gorgée de solitude après m'être emmêlé avec tout ce monde.

  • Actualité : L'acédie, ce mal être, cette négligence si doucement vaniteuse

    L'été qui s'annonce sera sale, écoeurant, surpeuplé et un peu sanguinaire aussi. On trouvera de tout sur les plages. En rang d'oignons, on y observera de longues jeunes filles alanguies, encore diaphanes, cherchant le soleil comme les tournesols : dernier éclat des congés payés que l'on finira par regretter, comme on regrette les si belles cabines de plage de Grandville. On découvrira encore des mammifères marins échoués, le ventre plein de sacs plastiques vantant des produits frais et bio... des nappes de pétrole en Bretagne et, cette année... des boulettes de sang chrétien coagulé sur la Riviera. 

     

    Car au début de cet été précoce, les vents chauds nous apporteront de nouveau l'écho des cris des égorgés coptes qui sonnent la marche des trompettes d'Aïda pour l'arrivée triomphale des clandestins-migrants sur nos serviettes de bain. Anciens tyrans en fuite et nouveaux sanguinaires libérés arborant des tisheurts de Mickey comme autant de drapeaux blancs. Tous sous la même bannière finalement, les voilà vomis par des vieux pétroliers voués à la déconstruction dans les chantiers de la banlieue occidentale avant d'être recyclés pour un dernier voyage, jusqu'aux premiers sables aux senteurs de monoï, où ils brûleront comme les vaisseaux d'Agathocle de Syracuse : plus de recul, la victoire ou la mort. Les voilà, chevaux de Troie posés dans cette Europa assiégée en vain depuis des décennies et enfin à portée de main armée. Cassandre se fait bronzer sur les plages de la mer Caspienne, Laocoon est porté disparu lors d'une mission humanitaire à Lampedusa. Plus personne ne viendra prédire nos malheurs futurs. 

     

    La fausse misère devient une vraie panoplie. Les vendeurs de glaces vanillées seront remplacés par les officines d'aide, tenues par de crasseux athées de profession et de confession. L'acédie, ce mal être, cette négligence si doucement vaniteuse qu'affichent nos contemporains bronzés, fera le même accueil à ces migrants qu'autrefois à l'arrivée d'un nouveau parfum de glace exotique. Les salauds... L'infusion de thé de 17h00 n'aura bientôt plus le même goût sur la terrasse de l'Hôtel du Cap Eden Roc, la bière du PMU du coin sera interdite pour raison d'harmonie confessionnelle et pour éviter les rixes nocturnes. 

     

    La pénitence malheureusement sera plus lourde.

  • Actualité : Humanités

    Éradiquer le grec et le latin, drôle de réponse aux barbares !

  • Actualité : L'hiver bascule, décline, c'est l'heure de se perdre !

    L'hiver bascule, décline. Il a voulu durer un peu plus que ce qu'autorisait le solstice. Mais il se dissout maintenant dans les verts qui explosent, les bleus, les ocres. Un besoin accru de chaleur marque tout. On allume de nouveau nos cigarettes au chalumeau et renaît la tentation d'un romantisme aux cheveux courts sous un air entêtant de La Traviata. On sent l'excès partout : le soleil éclatant et défié par le vent sec, le sang taurin des ferias, la féminité compliquée sous des robes simples, les rasades de Bardolino… La nuit et la tendresse urbaine sont enfin terminées. On abandonne les idées de naufrage et on est de nouveau ému par la mer… C’est l’heure de se perdre !

  • Actualité : 10 500 suicides de hipsters

    Je me lève, je me lave, je me rase… « Je » est le personnage principal ! Ces actions sont les seules paresseuses de la journée. Les seules avouables sans travail préparatoire. Le reste est une explosion soudaine, éblouissante, caniculaire, comme un bon roman noir ou une tragédie grecque, qui sont de la même veine ancienne, instable. L'illusion théâtrale trompe toujours les naïfs. Les autres aperçoivent l’unité secrète se déployer. La femme, les fils y sont les acteurs avec les amis rares, la bastide et la mer … En face vous trouvez Dédé le Faux en comédien exubérant et en second plan quelques acteurs muets (les cadavres), des masques futiles accompagnés de dorures inutiles (les contemporains) et quelques urbains aux épaules effacées (les fantômes). Le charme, les rêves, les valeurs - j’en oublie sûrement- forment les chœurs armés de fusils mitrailleurs et d’espérances implacables.

    Le théâtre est un terrain de jeu en phrases serrées, en péripéties intenses, en rafales claquantes, en fraternité, en coulées de sang nécessaires. Tout souligne l’héroïsme de notre personnage. Il y a l'action, la palpitation. On y croit. On a peur. On rit. On vit.

    Il y a de moins en moins de spectateurs. Partis à la recherche d’effets spéciaux,  pulsionnels, en rupture, ils choisissent le roman SF pour cultiver leur angoisse collective tout autant que leur abandon de la réalité.

    Cette année 2015, on comptera en France 10 500 suicides.

    Moi, tous les matins je me lève, je me lave, je me rase…

  • Actualité : Le pire quart, de minuit à quatre heures du matin.

    Cadre : Nuit, vodka, sentiment absolutiste, cri de guerre !

    Dialogue : … [Interlocuteur abasourdi]

    Idée : Concevons une pensée nocturne pour les vocations animales.

  • Actualité : Nous avons osé Twitter...

    Terra ignota ubi sunt leones

     

    A l'abordage de Twitter ! le torpilleur s'appelle @TIgnota... il faut immédiatement allumer tous les boutefeux qui se présentent, s'accaparer l'espace, imposer son impérialisme, prendre corps en tout lieu, se mettre en évidence... Répondre à l'injonction conquérante et insolente : nous sommes de tous les combats !

  • Actualité : En attendant l'heure d'été !

    Petit matin… ciel brouillé, café noir, serré, presque solide… sans sucre. La brume fait encore le trottoir. Les citadins se déplacent à voix basse, passent sous l’ombre des murs. Nul autre moment parle comme celui-ci de l'ennui des urbains.

  • Actualité : veautez !

    L’homme politique contemporain, cet extrait mesquin de dictateur stalinien, d’arracheur de dents et d'antihéros est finalement bien fait à la bassesse du bulletin de vote anonyme : il est élu par des corbeaux.

  • Actualité : La mer, les touristes et les crabes

    - "Oh, la belle bleue", criaient-ils, face au vent qui s'engouffrait dans leurs gueules béantes, se mêlant aux frites et aux sandouiches gras... 

    Ils étaient là sur le quai, ignares du grand large, des pêcheurs, de la solitude... agglutinés comme pour une répétition du feu d'artifice du 14 juillet. 

    Je me mis à rêver d'une grande vague profane pour balayer tous ces touristes venus voir la 'Grande Marée' comme ils visitent les basiliques... Une belle fulgurance assassine de la nature ! Aux crabes toute cette cohorte urbaine...

  • Actualité : Autres échos

    Pudiquement on hésite encore à exhiber tous nos "Autres échos" sur ce blog. Chez nous, dans nos bibliothèques de combat, nous n'avons cependant pas hésité à placer la désespérance gaie de Céline à côté des nausées de Sartre, même si le caractère sordide de l’étreinte nous glace encore. Aujourd'hui, nous osons deux adresses : les sites de Thierry Marignac et de Bruno Deniel-Laurent ; en attendant la taureaumachie, le rugby, la chevalerie, les combats perdus de l'Histoire, la vitesse, les moto anglaises, madame de Sévigné au bras du cardinal de Retz et toute la  littérature baroque.

  • Actualité : Staline ne reviendra plus

    05 mars 1953. Mort de Staline. Une nouvelle probablement sans importance aujourd’hui. Mais qui fait tout de même plaisir.

  • Actualité : La prolifération des berniques

    Bansky à Gaza, c'est Leoh Ming Pei au Louvre, ou Marion Cotillard en Indonésie... l'installation définitive des berniques sur le corps du vieux monde.

  • Actualité : Un jour au salon de l'agriculture

    Ce ton que prennent les hommes politiques, identique qu’ils s’adressent aux hommes de la rue ou aux bêtes du salon de l’Agriculture, c’est celui des marchands d’esclaves.

  • Actualité : Les plus belles femmes sont joyeuses

    Les plus belles femmes sont joyeuses. Les autres feignent la tristesse pour faire croire à une dimension tragique capable d’expliquer leur laideur intime. Je vote pour  Geneviève Dormann, contre Françoise Sagan.

  • Actualité : Fantasmes et ennui

     

    Le cinéma du mercredi… les media se pâment devant le film 50 nuances de Grey en le présentant comme une variation crédible des menottes sordides de Strauss-Kahn et des seins martyrisés d'Alexandra Shevchenko. Une claque sur les fesses, des coups de fouet, deux prothèses plastoc, quelques ustensiles pour chiens, un prénom féminin exotique et le puritanisme anglosaxon fantasme là où s'ennuie le sang latin. A Bayonne, comme à Rome ou à Séville les femmes incandescentes, maternelles, méditéranéennes, beautés intelligentes et rayonnantes entrevoient, par contraste, l'extrême de leur charme antique.

  • Actualité : Fucking Blue Boy et Doulce France

    Le communautarisme est un mythe fondateur du mode de vie en Amérique. Chez nous c’est au pire le nom d’un bar louche, au mieux une déclaration de guerre.

  • Actualité : "Lectures vagabondes"

    Ce soir, vagabondage : Naked & Warm de Bill Withers, un vin généreux et le dernier Thomas Morales… il y a cohérence.

  • Actualité : lendemains furtifs

    Dimanche : Ouzzo… Europa danse le sirtaki ! Lundi : Ayran… Kobané, le vrai féminisme a le visage des guerrières kurdes ! Mardi : Vodka ? … feu sur le quartier général en Ukraine... dans tous les cas samedi : Romanée-Conti ... Tout moment de grâce est forcément un peu subversif car  la plus belle des grâces est toujours un peu garce.

     

     

  • Actualité : Un écrivain si mal coiffé

     

    Je préfère le Houellebecq-whiskey au Houellebecq-nostradamus et je déteste cette actualité qui m'oblige presque à défendre un écrivain si mal coiffé, si convenu, si pathétiquement moderne … finalement je n'aime pas les coquetèles, je préfère le whiskey pur !

  • Actualité : Les amants du Lutétia

    Lutétia

    Comme un pied de nez à toutes les prédications contemporaines, les amants du Lutétia s’offrent une nuit éternelle. La beauté de l’acte n’est l’ambassadrice d’aucune vérité autre que l’amour élégant et racé d’un homme et d’une femme.

  • Look what you create

    slingshot-during-the-battle-against-the-taubira-law-2050.jpg

    2050, message d’Eviré Elgébété, premier enfant issu de la gestation pour autrui, membre du Présidium du Comité Central des Minorités qui Gouvernent la France à l’occasion de la suppression de la médaille de la famille : "Pardon !"

     

  • Je rêve d’une armée de mots

    manipulation2.jpgLa prochaine guerre devra se faire contre le totalitarisme des médias. Il faut s’émanciper de leur régime en créant de nouvelles perceptions. La soumission est tellement profonde que cette mutation devra entrainer des modifications anthropologiques pour que l’homme se mette de nouveau à penser par lui-même. Seule la poésie devrait avoir la puissance nécessaire pour faire parler les mots violés et en faire naître de nouveaux. Je rêve d’une armée de mots qui anéantirait ces Dieux modernes, des mots racés, coupants, barbares.

  • Vivre avec grandeur, honneur et beauté

    Jean-René Huguenin n’est déjà plus l’enfant de l’exode estival des congés payés, bien que né à Paris le 1er mars 1936. Il est des grandes vacances de juin 1940, ce flux énorme de dix millions de belges, hollandais, luxembourgeois et français souhaitant jeter leurs baluchons sur les plages alanguies de la Riviera.  « L’exode au début me plut. J’avais quatre ans, c’était mon premier pique-nique ». La grossièreté de cette guerre faite par des « écoliers punis » lui laisse quelques blessures mal soignées : l’humiliation, la souffrance … et cette fichue sirène, tous les premiers jeudis du mois, comme un rappel du vaccin de la peur !

    « Nous risquions de mourir, bêtement, non pour nous défendre ou sauver notre honneur, mais simplement parce que nous nous trouvions là, sur le chemin qui allait du couteau à la plaie »

    Cinq ans plus loin, au moment du reflux, quand résonnent les derniers claquements de balles, Jean-René observe avec dédain « qu’il n’y avait pas assez de lèvres pour les chansons ni de balcons pour les drapeaux. Le même peuple fêtait sa victoire. Après la terreur collective je découvrais le mensonge collectif ». Sa génération est née de ce désordre qui l’amènera à toutes les névroses d’après guerre : la liberté sexuelle, l’alcool, les produits stupéfiants, l’existentialisme et tous les abandons, les derniers pans d’une civilisation en ruines qui s’effondrent sous son propre poids d’inutilité.

    Après cette longue promenade, plus rien ne vint agacer la quiétude de la riche famille bourgeoise installée à proximité de l’église d’Auteuil. Les étés, elle migre plein Ouest, face à Ouessant. Là, Jean-René, bercé par les récitals de sa mère, ancienne chanteuse de l’Opéra comique, goûte aux délices de la douce protection de sa grande sœur, Jacqueline. Le temps aussi de se confronter au déferlement de l’océan sur la Pointe Saint-Mathieu, jeu qu’il poursuivra plus tard, adolescent, avec Jean-Edern Hallier lors de « tauromachies océaniques ». Son père, René Huguenin, les rejoint plus tard, dans les derniers jours déjà raccourcis des vacances bretonnes. Les jours longs de juin et juillet étant dédiés au travail. Il avait rapporté de la première guerre mondiale, en plus d’une croix de guerre avec deux citations, une vocation pour l'anatomie pathologique qui l’amena à prendre la direction de l'Institut Gustave-Roussy (de 1947 à 1955). C’est un homme cultivé, avec l’aimable vice d’aimer les lettres. Il avait le goût des écharpes blanches, qu’il portait comme un dandy portait ses gilets écarlates.

    Jean-René suit une partie de sa scolarité, celle qui marque parce que celle de l’adolescence, au lycée Claude-Bernard à Paris où Julien Gracq est un de ses  professeurs d’histoire géographie à compter de la troisième. Ce professeur Jekyll and écrivain Hyde n’en gardera qu’un souvenir ému, vague et nostalgique au regard de sa propre jeunesse effacée. JRH est déjà ami avec Renaud Matignon quand il rencontre Jean-Edern Hallier pour la première fois à treize ans. Ce sera le terrible frère janusien, la part d’épine qu’on trouve dans tout, capable des pires complots comme des plus belles générosités. En salle de cours, Jean-René n’est pas particulièrement bon élève ; mais c’est un adolescent doué, une âme sensible qui règne sur la cours de récréation comme un maréchal sur un champ de bataille : avec hauteur et recul. « Il avait quelque chose en lui qui rappelait obstinément le plein vent : ce mouvement de tête fougueux du cheval sans bride, cette voix un peu coupante qui défendait assez agressivement son quant à soi. Il paraissait plutôt de la race qui brûle ses cahiers et ne s’inscrit pas aux associations d’anciens élèves. » [Julien Gracq]. Certains le déclarent grand voyou, avec ce ton que prennent parfois les mères lorsqu’elles parlent de leur progéniture ou les amantes lorsqu’elles reprennent leur souffle après un baiser fougueux.  Il a ce profil de rapace des condottières et des manières de bonne famille ; une posture qui agace. Le voilà promenant légèrement une aisance physique, une physionomie : grande bouche d’archange carnassier, front haut balayé d’une mèche blonde, long cou et regard vif. Jean-René est d’une beauté surnaturelle, scandaleuse, « de ces beautés indécentes à porter pour un homme » [Jean-Edern Hallier].

    A 19 ans, à la mort de son père, il débute la rédaction de son journal où il dénonce la stérilité et la médiocrité de son époque ; il le tiendra jusqu’au 20 septembre 1962 avec l’exigence de sa jeunesse et application, car il se plaisait à en imaginer une publication future. Il abandonne des études de médecine - un choix fait à l’âge où l’on veut être pompier, vétérinaire ou faire comme papa - pour préparer simultanément, loin des circuits qui mènent traditionnellement à la littérature académique, une licence de philosophie et le diplôme de l'institut d'études politiques (obtenu en 1957). Doit-on parler de la préparation à l’ENA ? Probablement pas, car dès 1956 il s’engage véritablement comme cavalier léger dans la littérature. Il peint des portraits, rédige des articles pour la revue La Table ronde et signe une longue collaboration avec le journal Arts. Il a vingt ans.

    Quatre ans plus tard Jean-René Huguenin publie La Côte Sauvage. Le roman reçoit un formidable succès, quelques écrivains battent le rappel pour ce jeune homme, ils s’appellent Aragon, Gracq, Jouhandeau ou Mauriac. Le titre du roman est glissé fébrilement dans les rouages de la grande loterie du prix Goncourt sans que le destin et l’idéologie dominante ne s’y arrête. Rares sont les écrivains qui atteignent la postérité sur la foi d’une seule œuvre - Fournier, Salinger, Radiguet. Immédiatement on fit l’arbre généalogique de La Côte sauvage pour rattacher le livre à une certaine tradition du roman désengagé dans lequel vibre l'extrême de la jeunesse : donc roman de droite. Dans un style grinçant qu’il veut insolent, Patrick Besson mord inutilement comme un chien de ferme attrape le cycliste qui passe : « La Côte sauvage est l’habituel premier roman sur les vacances, les parents, les sorties, les amours » ; pour n’en être jamais sorti on pourrait le croire sur parole. Plus adroitement Michel Georis écrivait, trente deux ans plus tôt, en 1967 : « Telle quelle, malgré sa brièveté, ses gaucheries, ses imperfections, ses scories et peut-être même à cause de cela, l’œuvre de Jean-René Huguenin me paraît à la fois considérable et estimable. ». Car il y a aussi ces pics de tension graves écrits avec des grands mots purs qui ordonnent une pensée plus vaste dont on aperçoit les points d’appuis (la morale, l’amour, la mort, le stoïcisme ou le romantisme) et qui laissent augurer de ce qu'aurait pu être l’œuvre d'Huguenin si le chronographe ne s’était pas arrêté : une éthique. Michel Georis disait encore : « Jean-René Huguenin me semble avoir posé sa candidature à l’emploi de maître à penser d’une certaine jeunesse que l’on peut appeler une autre jeunesse ». Huguenin se vend sous le manteau pour cent mille ans car ses valeurs sont éternelles. Un Besson se lit dans les halls de gare, par des banlieusardes, c’est sa punition.

    « Mon roman sera avant tout le roman de l'amour de la vie. L'amour de la vie au milieu des pires désordres, des pires désastres, et même face à la mort. » - Jean-René Huguenin

     «Anne, ai-je passé tant de nuits à te rêver, placé tant d'espoir à percer ton secret indéchiffrable, et poussé jusqu'à cette nuit tant de soupirs, subi tant de peines, pour découvrir que mon étrange amour n'était qu'une façon d'approcher la mort ?» - Jean-René Huguenin La Côte sauvage

    Sa vie littéraire, Jean-René Huguenin la débute réellement à ce moment. La certitude de sa signature apparait plus fréquemment dans les journaux et périodiques. Le Uhlan passe au galop de charge : Le Figaro littéraire, fidèlement à Arts, Les Nouvelles littéraires, Les Lettres françaises, Réalités. L’homme s’épaissit, la plume ne se prend plus les pieds dans les raccourcis, l’éthique s’affirme. Il entreprend la préparation d'un second roman tout en lançant de nouveaux projets offensifs.

    Au printemps de l'année 1960, Nietzsche, le philosophe décrié, s'inscrit au fronton de la nouvelle revue publiée par les éditions du Seuil, «Tel quel», qui revendique une double filiation en se faisant accompagner de l'auteur de Monsieur Teste : Paul Valéry. Ces références prestigieuses claquent comme un étendard et manifestent le projet : s’opposer aux Temps modernes, développer une littérature, les arts et subvertir la dictature intellectuelle.  Elle se réclame au départ d’une forme de romantisme et prône un "retour à la littérature". C’est un combat contre le style scientifique d’idéologues à prétentions savantes, d’universitaires aigris et de vieux beaux.

    «Je veux le monde et le veux tel quel ..» - Nietzsche

    «Vouloir le monde, et le vouloir à chaque instant, suppose une volonté de s'ajouter à la réalité en la ressaisissant et, plus qu 'en la contestant, en la représentant. Alors l'œuvre pourra vraiment devenir, selon les mots de Valéry, «un édifice enchanté?"

    Le premier numéro paraît le 26 mars 1960. L’évènement est salué par un cocktail donné au bar du Port-Royal par le triumvirat fondateur, premier comité de rédaction : Jean-René Huguenin, Jean-Edern Hallier et Renaud Matignon, auquel est venu rapidement s’agripper Philippe Joyaux, dit Sollers, la petite bernique qui fera couler le bateau. Dans son projet d’origine la revue est dédiée à la littérature, à l'écriture, à la linguistique ou encore à la poésie, et a vocation à mettre en avant des auteurs méconnus ou controversés. Le premier numéro présente des textes de Francis Ponge, de Philippe Sollers, de Jean-Edern Hallier, mais aussi une traduction de Virginia Woolf, des notes de lecture et une enquête : "Pensez-vous avoir un don d'écrivain ? ». Quelques mois plus tard, Huguenin quitte « Tel Quel » : « il n’avait pas le cœur assez sec pour suivre Sollers » dans ses délires politiques ou scientifiques Il était trop attaché aux mots et à leurs sens pour venir à leur préférer, au bout du compte, des systèmes et des idées peu aptes à satisfaire à ses exigences passionnées, trop respectueux de la littérature, aussi, qu’il plaçait au-dessus de tout. Cette expérience l’affirme : comme intellectuel il choisit le prophétisme contre l’expertise.

    Il rejoint, en novembre 1961, le Service cinématographique de l’armée de l’air pour y effectuer son service militaire. C’est lors d’une permission, le 22 septembre 1962, dans une déchirante fin d’après-midi d’automne, se rendant à Rambouillet, pour y retrouver son ombrageux ami Jean-Edern Hallier, que Jean-René Huguenin se tua dans un excès de vitesse à force de dire qu’ « il faut toujours aller trop vite ». Foudroyé dans la ferraille tordue de son automobile de légende, une Mercedes 190 SL de 1955 qu’il appelait « Clara ». « Mort a vingt-six ans, à 160 à heure », titraient les journaux. « Il était une comète, fulgurante dans le paysage littéraire » reprennent les chœurs. C’était l’époque où les romanciers aimaient bien faire la course à la mort dans des automobiles de luxe. En filigrane, le visage de Marianne, la fiancée dont il venait annoncer la prochaine venue, disparut dans les fumées de la carcasse grise. Des débris de son automobile, on sauva les feuillets de son journal dont les dernières pages datent du 20 septembre : « Ne plus hésiter, ne plus reculer devant rien. Aller jusqu’au bout de toute chose, quelle qu’elle soit, de toutes mes forces. N’écouter que son impérialisme ». Ultime message d’un romantique égaré dans son siècle.

    Son « Journal » paraît en 1964. Un dernier éclat, un fragment primitif, originel encore dans sa gangue de fierté verte. On y retrouve la pulsion de la jeunesse et les lignes abondent en appels répétés à la force et à la volonté, en promesses faites à soi-même de renoncer à toute faiblesse pour tromper son âme et forger son destin. Il y a aussi la joie et la foi. Huguenin était un fragmentariste, chaque phrase coupe comme une lame de Uhlan tailladant la folie et le néant, pourfendant la modernité et notre société afin d’arriver au plus vite à l’étendard : là, il s’en saisit, le brandit et décrète « Fonder une aristocratie spirituelle, une société secrète des âmes fortes ». Partout c’est une œuvre qui brûle du feu de la pureté imaginée comme ascèse pour des hommes surnaturels,supérieurs parce qu’ils s’imposent la brutalité d’une vie exigeante. Un livre qu’on ne veut pas voir traîner dans toutes les mains, un livre d’égoïste, un livre d’aristocrate.

    Par Louis-Marie Galand de Malabry, 22 septembre 2012.

    Les âmes fortes

  • Jeunesse momifiée

    sans-titre-niveaux-de-gris-01.jpgLe contrôle gérontocratique de notre classe politique représentée par des Juppé ou des Fabius, répond à la logique disciplinaire des partis qui fige le potentiel pur, utopique, de la jeunesse sur une ennuyeuse posture bourgeoise.

  • La fierté enfin naturalisée

    Terra ignota l homosexualite c est la quintessence du negationnisme

    Je hais mes contemporains d’avoir discrédité la fierté au point de la rendre infréquentable. Je vais la naturaliser pour qu’elle n’ait plus à subir de harcèlement sexuel.

  • Présidentielle 2012 : Le spectacle est fini !

    croquis-sortie-opera.jpg« Venez céans », dit le squale, et il le mangea. Le squale était mangeur d'hommes, mais l'époque était polie - Michaux

  • Les joueurs de flûte

    marx-brothers-au-grand-m-ii05-g.jpgLa sincérité est à nos hommes politiques ce que la philosophie est à Monsieur B-H. Levy : l’écho lointain des joueurs de flûte.

  • 24ème exhibition... achetez vos billets !

    Freaks la monstrueuse parade 1932 05 g

    Sarkozy / Hollande. Au 24ème round, la République française jette l’éponge. Après le règne des cogneurs, des chefs d’Etat voici l’avènement des p’tites frappes. Le prix du vainqueur sera une montre Rolex. La France devient province du monde. Les combats se dérouleront dorénavant dans les fêtes foraines.

  • Majorettes : attention au retour de bâton !

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    Deux ou trois lieux communs sur le bonheur tiennent aujourd'hui toute la jeunesse sur la touche de la révolte en la faisant défiler en majorette indignée.

  • Du populisme.

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    Certains vont au peuple comme le taureau va à la vache : pour une saillie.

  • Donnez-moi d'autres vaches sacrées à faire rôtir !

    e-mc2-1.jpg22 septembre 2011. La vitesse de la lumière dépassée de 06 humiliants petits kilomètres par seconde, c'est la mesure de l'échec de la science fétichiste et friable et de nouveau l'éveil au mystère. Donnez-moi d'autres vaches sacrées à faire rôtir.

  • L'odeur du Jasmin

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    Je veux que l’on prenne immédiatement le nom de ceux qui ont applaudi au renversement des régimes de pouvoir du monde arabe. Je veux qu’on les prenne en photo avec leur sourire démocratique. Et demain, lorsque les premiers pavés Islamistes lapideront une femme humiliée sous un voile rêche, alors que l’on ressorte ces listes et ces photos pour le peloton d’exécution. Je pressens le « on ne pouvait pas savoir »… Vous le savez maintenant et il faudra le payer cash !

  • Actualité : Chronique

    La chronique est urbaine, futile et sans conséquence. Au pouvoir, j’interdirai tout écrit inférieur à une page pour redonner de la consistance à l’écrit et des couilles aux écrivains.

     

     

  • Target...

    2012-jpb-pochoir-lanceur-de-pierre-strauss-kahn-vice-1.jpg

    Lorsque, abusées par le pouvoir de licencieux imprécateurs, les mères laissent impunément leurs filles se faire violer ; ainsi les hirondelles annonçant le printemps, c’est le signal qu’il faut délaisser les snipers et tirer maintenant à bout portant. Je vous préviens, soyez prêt, Monsieur Strauss-Kahn, l’idée secrète que la couleur de la rage soit rouge fait son chemin.

  • Meurtre en silence !

    Terra ignota religion 1991 vukovar

    C'est une civilisation qu'on assassine en silence !

  • Flonflons et banderolles

    1906 raoul dufy le 14 juillet au havre

    Le marbrier n’a pas été convoqué pour mettre à jour la longue litanie des « morts pour la France » sur les monuments de nos villes et villages. Peut-être parce qu’on ne meurt plus pour la France mais pour d’autres femmes plus vénales. Alors forcément les élèves ne viennent plus réciter cette liste tragique lors de la fête estivale de juillet, que l’on appelait autrefois la fête nationale. Les vieilleries de grand-père ca sent le moisi pensent-ils sans se rendre compte que leur père ou leur frère est mort hier ou ce matin dans une odeur de poudre.

  • La part des pauvres

    Pauvreté

    La pauvreté fut vertu chez les catholiques, châtiment chez les protestants et le libéralisme en a fait un vice, une menace pour l’ordre publique ! De la charité à l’exclusion, la ‘part du pauvre’ a quitté nos tables pour s’installer dans la rue, sous les ponts, sur le pavé !

  • Anti-héros

    Nain de jardin

     

    Le nain de jardin, c’est l’anti-héros de l’Art ! Enfant du divorce de l’éthique et de l’esthétique. Finalement le kitsch reste un banal fait de société.

  • Tout passe, l’art robuste seul à l’éternité !

    Statue pigeon

    Imaginons l’art moderne comme étant les Inflatable Rabbit de Koons exposés dans les jardins de Versailles, les Personnes de Boltansski au Grand Palais, la Pyramide de Ming Pei au Louvres, le Pont emballé par Christo, la Joconde moustachue de Duchamp, l’Arbre aux voyelles de Penone dans les jardins de Le Nôtre. Enlevons le pillage, l’imposture et l’arnaque ! Il reste d’un côté, une baudruche, des déchets, un chiffon, un fantasme de barbier, un arbre pétrifié et de l’autre, Le Château de Versailles, le Grand Palais, le Louvres, le Pont Neuf,  la Joconde, les Tuileries. L’art véritable est l’éternel, le reste je le voie comme le guano sur la statue d’un jardin public.

  • Le veau, la vache et le bon lait

    Elisabeth Badinter, Vache qui rit

    Rosita Isa est devenue, depuis le 05 avril 2011, la meilleure amie d’Elisabeth Badinter.  Elles assistent ensemble aux vernissages des expositions de Vach’Art et coquinement, sont allées voir un film de Daisuke Goto « Les larmes de la vache ». Le motif de cet amour vache : Rosita, génisse argentine, est enrichie de deux gènes humains et pourrait produire un ersatz de lait maternel. Elisabeth Bad-Inter voit ainsi se concrétiser son rêve de désaliéner la femme de la contrainte d’allaitement et, par là, de sa condition de femme (!!!???)… sûrement pour mieux devenir cet objet libéré que Babeth déshabille et avilit sur ses panneaux d’affichage Publicis : «  A quoi rêvent les blondes : Irresistibol, 7 minutes d'intelligence par jour. », ou « Mon banquier me préfère à découvert ».

     

  • Culture ?

    Arielle Dombasle

    Bernard-Henri Levy c’est Malraux… la culture en moins et Arielle Dombasle en plus !

  • La chasse est ouverte

    John Wayne

    La chasse internationale aux bandits est ouverte officiellement... ! Blanc seing à celui qui ramènera un scalp ! Le jeudi 27 octobre 2005, la France avait bien essayé de lancer cette mode en étouffant Firmin Mahé, Ivoirien voleur, violeur... mais faute de bannière étoilée en bandoulière, elle fut montrée du doigt, et accusée, humiliée, elle s'excusa ... Aujourd'hui Ousama Bin Laden et ses vingt comparses ont été abattus... le corps du terroriste nébuleux balancé dans des eaux troubles et profondes ! Le sceau étoilé encore chaud au bas de l'acte de décès rend l'affaire honnête. Nous ne saurons jamais s'il est mort avec une balle entre les deux yeux ou une rafale dans le dos... les témoins ont été zigouillés ! Qu'importe ! Pour une fois, dans le combat des cow-boys et des Indiens, je suis du côté de John Wayne !

    Du coup l'Agence Nationale pour l'Emploi recrute des chasseurs de têtes et des colleurs d'affiches "wanted". Sur tous les continents quelques candidats au grand plongeon sont dans la ligne de mire : Ali Abdullah Saleh, Mohammed VI, Omar Al-Béchir, Kim Jong-il, Roi Abdallah, Islam Karimov ou Bachar al-Assad ! Après quelques tirs de réglage, il y aura immédiatement un tir d'efficacité pour terminer le travail commencé par d'éminents tireurs d'élite.

  • Elaguer Lebranchu

    Legion etrangere

    Madame le député Marylise Lebranchu, faites nous grâce de vos avis sur les choses qui vous sont étrangères. Vouloir faire une coupe claire dans les rangs de La Légion, c’est ignorer qu’elle a des racines qui vous permettent de vous déployer en liberté.

  • Escadrille fantôme

    lybian-flotte.jpg

    Il n’y a pas de guerre en Libye, n’en déplaise à Bernard-Henri Lévy qui rêve toujours d’armer son ‘Escadrille Libye’ pour ajouter l’imposture d’une aventure malraussienne à celle de philosophe, sur son curriculum-vitae. Même si les aviateurs de l’Amiral Edouard Guillaud sont persuadés d’avoir vu une guerre à partir de leurs Mirages, l’espoir de transformer de piètres manifestants en francs-tireurs relève au mieux de l’allégorie de pigiste arrangeant un livre. De grâce que Monsieur Levy soit réduit à la discipline, expulsé ou fusillé !

  • Le Japon irradie enfin

    guerre-kamikaze1.jpgL’allemand, le japonais, l’américain, chacun sur son continent s’est évertué à tuer l’imagination, l’esprit, l’enthousiasme et l’art pour imposer l’austérité du jugement, du savoir, du calcul et de la science. C’est la victoire convoitée de la mécanique sur l’aventure. C’est le genre de pari qui fini toujours par un seppuku selon la plus pure tradition. Et ça, c’est l’éclat galvanisant et mystique de l’art.

  • Le salon de la guerre.

    cyberwar2010.jpg

    Ainsi furent nommés les guerriers parce qu’il y avait des guerres comme il y a des soldats quand il ne reste plus que la solde ! Après l’épopée des guerriers vint l’ère des techniciens de la guerre. Aujourd’hui analystes de centre de gravité, spécialistes de la numérisation du champ de bataille, lanceurs de bombes, pilote d’avions, prennent le pas sur le guerrier. Le choc des corps est remplacé par le « combat tour à tour symétrique, dissymétrique ou asymétrique », ce qui est une autre façon de dire qu’aujourd’hui un millier de tonne de munitions lancé a longue distance à une bonne probabilité d’attendre au moins un «guérillero, rebelle, moudjahidine, terroriste » équipé d’une kalachnikov à trois copecks. Pour plagier Thucydide, je dirai : [l’avion] serait une arme hautement prisée si elle pouvait distinguer les braves des autres ». Il s’agit ensuite, et de manière incantatoire, de crier « c’est la guerre » pour se croire paré des atours de l’hoplite et se barder la poitrine frêle et pâle du rouge de la Légion d’honneur. Adieu honneur, courage, colère mais aussi compassion et respect qui furent les qualités de nos derniers guerriers. Aujourd’hui le dur langage de la guerre fait place à celui des salons de l’Ecole de Guerre et l’honneur est décliné dans un pluriel indécent, reflet de l’image de soi et non plus du don de soi. Après le temps des fauves et des phalanges voici venir celui des requins et des réseaux. Aujourd’hui derrière la cambrure du héros ne il n’y a plus qu’une certaine tristesse ou une jambe de bois, là où naguère il y avait, preuve  du fruit de l’action guerrière, la posture altière et fière de celui qui avait la reconnaissance de la Cité.

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