Ville

  • Paris terrasse

    Terra ignota terrasse parisienne

     

    A table, ils parlent sérieusement de la guerre, du climat, de l'économie, de la pandémie, prenant des airs entendus, inconscient de l’étendue de leur ignorance qui les livre à un destin qu’ils ne maîtrisent plus.

     

  • Ce sang qui rampe dans leurs veines

    Terra ignota ce sang qui rampe dans leurs veines

    Matthieu regardait se dérouler le générique d’une série film-documentaire. Un autoportrait de la société en plusieurs épisodes.  Quelques bouts de chaos d’une génération, sa distance glaçante, son rejet de la société qu’elle souhaite voir disparaitre sans jamais oser aller jusqu'à une fin forcément tragique. Il retrouvait fidèlement ces personnages au bas de chez lui - grands bourgeois, fils des cités -  tous révoltés, mal à l’aise dans les codes inconfortables d’antihéros faibles et geignards immergés jusqu’au cou dans une société qui courbe l’échine. Aucun citoyen n’est sympathique, ils sont tous d’une fantastique humanité contemporaine. La vraie vie des derniers européens, sans anecdote qui distrait, sans suspense. Ils sont là, agglutinés dans un habitat bon marché, vite construit de Patras à Malmö, en passant par Scampia ou Montfermeil, pour accueillir des migrants qui attendent là des heures entières. Plantés. Poussant sur le terreau d'une société sans idéal, corrompue, désabusée. Les clans sont désintégrés, les familles exsangues, les personnages principaux de cette réalité sont maltraités. Ils sont l’exacte représentation d'individus qui ne sont jamais maîtres de leur destin. 

    Tous ces hommes inachevés, proies faciles, avec leur sang même qui rampe dans leurs veines, Matthieu ne les supportait plus. Ou plus exactement, il ne supportait plus leur abandon, leur désertion. Il avait envie d'introduire de périlleuses figures romanesques dans leurs globules, une volonté de confrontation aventureuse en injection musculaire, et de leur souffler comme un vent de charge de barbares en guise d’oxygène. Qu’ils regardent enfin vers le haut, qu’ils portent fier et cessent de se retrancher derrière leurs fausses vicissitudes de vie soumise. Qu’ils se reconsolident dans leur sobriété redoutable après le déchirement de leurs cuirasses sous les attaques de la rouille corrosive du continuum d’adéquation à l’air du temps. Il n’y aura pas de grande aube sans reconquête de soi, dans le détail de la maille des valeurs.

     

  • Absolutely polemic !

    Terra ignota absolutely polemic 3

     

    Vivre à feux incandescent, faire sauter le couvercle !

     

  • Epouser une grande cause

    Barricade 2 copie

    S’il m’arrive parfois d’aimer le corps de certaines villes, leur âme, elle, me répugne toujours. Il faut savoir trousser un compliment comme on le fait d’une jupe, sans se perdre, pour ensuite épouser une grande cause.

  • La ville, la mer, la campagne ...

     

    La mer

    Une ville qui ne serait pas tournée vers la campagne ou vers la mer est une ville maudite

     

     

  • Terminal

    Terra ignota solitude de la ville

    Mon cher ami, la solitude des grandes villes aux dernières heures de la nuit est si régulière qu'on la croirait préméditée.

     

     Frédéric. Berthet

     

  • J’ai toujours au moins un jour de colère lorsque je retrouve la ville

    Terra ignota paysage urbain

    Le monstrueux paysage des villes : répétitif, vain, artificiel, domestiqué. Et ces imbéciles qui s'emerveillent de l'alignement des marronniers sur le bord des grands boulevards goudronnés, comme autant de concessions forcées à la nature. Et cette légère envie de pleuvoir qui accompagne mes pas dans cette mascarade moderne, semble souligner toute la grise tristesse urbaine. Ça doit être difficile la poésie chez les citadins. Comme évoquer l'amour alors que le feu lui-même n'a pas encore été découvert.

  • Il prit la mer, symboliquement...

    Terra ignota il prit la mer

    Un homme, très siècle légendaire, exige doucement de son piano quelques notes virtuoses et désabusées pour accompagner son exil. Il joue tout aussi bien la partition du dandy hautain et élégant, insolent et distingué, relevé d'une fermeté étrangement inattendue car sauvage... réflexe de race dit-il comme une excuse toujours mal comprise. Il a ajouté l'arrogance, il y a peu, pour prolonger le noir. Se devine quelque chose d'inné dans cette faculté à s'exagérer sans se défaire d'une légèreté de duelliste. Il parcourt le grand salon des yeux, s'arrête sur l'énorme cheminée aux lignes cisterciennes, cache à demi un sourire. Passé aux tamis de la morale contemporaine, peu de ses traits de caractère survivent aux accusations de la bien-pensance... accusé de s'être délibérément placé à rebours de son époque, sur les hauteurs, de s'être rendu inaccessible aux autres.

    "Anachronisme aristocratique" avait conclu le jugement. L'affaire était entendue comme double accusation, celle d'être obsolète en plus d'être un parasite resté contagieux. Il est vrai qu'il s'est exposé à tous les derniers excès de son siècle... aventures, mauvais sujets, engagements irrévocables... esprit aiguisé de toutes les pierres, frotté de toutes les étoffes... sang, coups, œuvre, désordre... trafiquant clairvoyant, péripéties douteuses de mandarin... aussi le cynisme, celui né d'avoir trempé son imagination dans la réalité. Ils voulurent lui faire porter une croix cousue sur ses vêtements... un bannissement. Il refusa : une faute esthétique plus qu'éthique lança-t-il au Comité de Vigilance.

    Il prit le parti de l'exil, loin des villes fumantes, non pas en paria, mais en homme libre ayant le dégout de cette cité et de ses censeurs moralistes. L'homme bénéficie d'atouts enviables : la nature le reconnait d'entre les siens ! Il prit la mer, symboliquement… pour se purifier.

     

  • Le choc métallique du naufrage

    Terra ignota la nuit au couteau

    La ville restera un combat au couteau dans le noir secret d’une rue aux volets clos. Le choc métallique du naufrage de la déchéance contre la solitude. Des mots qui se heurtent et finissent lacérés. L’apprentissage de la vie, le premier sang, et peut-être un souffle qui s’échappe sans témoin.

     

  • Hâtivement, fuir la ville !

    Fuir la ville

    Hâtivement, fuir la ville ! On se trompe toujours lorsqu’on croit pouvoir se déplier hors de la forêt, loin des embruns

  • Une lame pour les infâmes

    Tag une lame pour les infames

    Une phrase a souvent valeur d’un livre par ce qu’elle contient de puissance.

     

  • La ville

    Terra ignota liste guerrila urbaine

    Dans le fond des villes, l’image de la mer et de la forêt me poursuivent. L’inverse n’est pas vrai. Ainsi il est faux de dire que l’homme est moderne et urbain. Je suis primitif, malpoli et franc !

  • Pauvre nuit des hommes

    ouvert.jpgPauvre nuit des hommes. Grande nuit des plaines et des forêts - Georges Hyvernaud

  • Le temps urbain

    homme-mecanise.jpgIl faut s’extraire des rythmes qui conduisent à l’aménagement d’un temps urbain, d’un temps mécanique, au détriment de tous les autres temps.

  • Perversion de la ville

    perversion-de-la-ville.jpgUrbanita ! Urbanus !  Il y a un lien étroit entre la ville et l’idée de duplicité.

  • L'ombre de la ville

    toulouse-lautrec-alfred-la-guigne-art-gallery.jpgtoulouse-lautrec-alfred-la-guigne-art-gallery.jpg

    Le bourgeois porte comme des rides la tristesse des villes de province vers 17h00, sagement habillé de son époque grise, costume fade et mal taillé. Petit être étriqué aux poches salies et collantes de cet obscène et perpétuel mouvement caché de décompte des pièces perdues au plus profond des plis de sa bourse. Affichant de détestables cravates criardes pour tenter d’accrocher, vers le haut, les regards accusateurs qu’il surprend, bienheureux finalement d’être aperçu, fusse dans sa pénombre. Abject personnage ne songeant qu’à sa maîtresse déclassée et son loto formant la part unique de ses songes.

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  • Charité

    statue-de-saint-jean-de-dieu-a-barcelone-xviie.jpg

    La charité chrétienne était si liée avec la pauvreté que la société idolâtre l’a également marquée du sceau de la honte.

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  • Honte et pauvreté :l’union maudite célébrée sur l’autel du matérialisme.

    1903-felix-mayol-le-gas-qu-a-perdu-l-esprit-1.jpgCette pauvreté qui rend transparent, invisible à force de sentiment de culpabilité donnant ce besoin de disparaitre, de se fondre dans un destin que l’on nomme ainsi pour mieux être absorbé par sa fatalité. Ne pas attirer l’attention, être l’eau quand  il pleut, statue quand il gèle, s’exclure du monde et des saisons. Se définir au minimum de l’être, au plus bas, au plus petit et glisser dans la misère, linceul d’invisibilité.

  • Contre la ville.

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    Dans le combat du faible au fort, je prends parti pour la campagne contre la ville.

  • Malédiction de la ville

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    Si je dis que l’urbanisation est une déclaration de guerre, j’ai alors livré toute ma pensée.

  • Villes maudites

    Grande ville

    Car les grandes villes, Seigneur, sont maudites ; la panique des incendies couve dans leur sein et elles n’ont pas de pardon à attendre et leur temps leur est compté.

     

    Rainer Maria Rilke

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  • Je pars !

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    Dites à la ville que je ne reviendrai pas… 

    Xavier Grall