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été

  • Je cherche un sentiment d'été

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    J'ai envie d'une plage, de brume de chaleur au dessus de la mer et d’un vent souple. Je cherche un sentiment d'été, ce mélange flou entre la vapeur du hammam et le mince filet de fumée d’une cigarette.

  • Certains paysages sont des états d’âme.

    Terra ignota nicolas de stael

    C'est l’été, c'est le soir. Des nuages effilochés comme des gazes légères filtrent déjà l’azur. Je suis là, énervé des senteurs du maquis du cap corse… encore rouillé de l’hiver et empuanti de la ville… attendant la caresse purificatrice du Libeccio. C’est exactement la couleur sensible et pure du silence qui se peint ici, dans les tons éclatants d’une peinture épaisse de Nicolas de Staël, sans l’ombre d’un être vivant. La terre a passé, en strates successives de grands traits verts stridents aux plus sombres. Le ciel, dans une déchirure vermillon, fait surgir la mer dans l'événement du bleu. Certains paysages sont des états d’âme.

  • Je suis de l'été incertain des déserts arides

    Nous ne sommes pas de la même saison. Vous êtes de l’été tempéré ; celui qui se délecte du velouté du soleil qui s'endimanche et des mensonges hallucinogènes de la chaleur réfractée sur le bitume. Je suis de celui, incertain, des déserts arides, qui s'offre au silence dans la contestation radicale de toute forme de tristesse.

     

  • Nous irons vers le soleil épuiser notre jeunesse

    Ludwig sander painting scuppernong vi 1965

    J'ai l'exigence impérieuse des étés flamboyants plongés dans l'immensité liquide sombrement bleue, lorsque la brûlure insidieuse des parfums modifie l'apparence de l'air. La révélation de la joie est l"écho de tout cela.

     

    Ludwig sander 1965

     

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  • Je suis un journalier polymorphe plein de frasques

    Terra ignota sillonner l andalousie sur une vieille norton

    Sillonner l’Andalousie sur une vieille Norton en écoutant Seasons de Chris Cornell, y traîner quelques complices - un vieux Rhum et un carnet de moleskine – et me concentrer sur la fouille minutieuse de la condition d’un homme.

    Je veux prendre le temps nécessaire pour faire éclater en moi cette délicieuse vérité que l’amour d’une femme vertigineuse, les amitiés viriles et les valeurs incertaines sont l’épaisseur irrégulière des plus belles représentations de chaque jour compté un par un, minute par minute. Je veux être en mesure de prouver que le scénario incompréhensible d’une journée au regard intrigant, s’oppose point pour point à la machination figée, convenue et répétée du quotidien. L’expression « jour après jour » devrait être une exclamation de joie qui montre la déferlante des vagues. Le flux et le reflux qui cachent les tempêtes, la mer étale, les ports, les orages, les quarts, les grands-voiles, le Cap Horn.

    Mettre plusieurs vies dans une journée, voilà la trouvaille d’une vie phénoménale.

    Dans un bar perdu dans les badlands de Tabernas, le patron a mis d’horribles serpentins à mouches, ces petites bêtes noires à la vacuité éphémère qui s’ennuient au quotidien et se prennent dans la glue.

    Je commande un Rhum arrangé, quelques piments.

    J’aime les déserts pour crier ma soif débordante.

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