Attitude
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Ni gueux, ni maître !
- Le 15/12/2021
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Je n’aime ni les écuries, ni les chapelles ; leurs ambitions vaniteuses encombrées de certitudes, de la volonté de plaire. L’œcuménisme des confins, ces lieux brumeux où l’esprit s’évade dans le murmure d’âmes déchirées et de vigies héroïques, me tourmente.
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Vénérer les héros sans s’attarder sur leur souffrance !
- Le 09/10/2021
- Dans Pneumatiques
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Toute une vie
- Le 15/03/2021
- Dans Pneumatiques
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J’ai l’esprit du chrétien et le comportement du barbare, et c’est l’ambition d’une vie que de réduire l’écart.
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Retour d'exil
- Le 19/02/2021
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On en vient à espérer le retour d’exil d’un occidentalisme ancien... un retour décomplexé !
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S'écrire !
- Le 10/02/2021
- Dans Pneumatiques
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Je crois sincèrement qu’on ne peut pas connaitre un homme sans l'avoir lu et moins encore se connaître sans s’être écrit.
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Je déteste notre époque
- Le 29/01/2021
- Dans Ligne de faille
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Je déteste notre époque, la passion y apparaît comme un égarement, la beauté comme une victime vouée aux lapidations.
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À l'aurore nous entrerons dans les villes !
- Le 01/01/2021
- Dans Citations
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À l'aurore, armés d'une ardente patience, nous entrerons aux splendides Villes (Arthur Rimbaud) - Bonne année 2021
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L' homme véritable est rare
- Le 24/09/2020
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Epoque ambiguë de luxe et de maraudes de survie, de militarisme haute intensité et de désertion de l’esprit patriotique, d’athéisme politique et d’exaltations religieuses, de travail excessif et de richesses oisives de rentiers, de routine dans les mœurs galvaudées et d'audaces de pensée en germe ; époque de science où les savants abondent et où l' homme véritable est rare.
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J’aimerais plonger dans l’Inconnu !
- Le 29/08/2020
- Dans Citations
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J’aimerais plonger dans l’Inconnu ! Tous ces conforts m’écrasent, m’étouffent !
Erza Pound
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L'aventure, la guerre et la révolte
- Le 14/05/2020
- Dans Ligne de faille
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L’aventure, la guerre et la révolte sont les dessous affriolants de toutes les grandes civilisations.
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Mauvaise graine, bon chrétien
- Le 02/05/2020
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J’ai toujours préféré la chrétienté qui n'a pas besoin de l'autorisation des curés pour agir chrétiennement. On ne me refera pas, je me méfie de l’homme, même en froc et goupillon.
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Jusqu'au bout !
- Le 20/02/2020
- Dans Ligne de faille
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Il faut admirer toute jeunesse ardente éprise de serments ultimes, de vertus exigeantes et de certitudes irréprochables. Il faut l’admirer car c’est une jeunesse très rare qui revendique l'héritage sacrificiel, non pas des causes perdues, mais des causes qui méritent d'être défendues jusqu'au bout. C'est cette jeunesse là qui sauvera le monde !
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Rupture
- Le 31/01/2020
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Certains s’intéressent aux personnages emblématiques des périodes de rupture, moi c’est la rupture chez les personnages qui me fascine, ce qui est étrange, sinon étranger, chez eux, les hommes « entre deux fleuves, entre deux rives » comme disait Chateaubriand.
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Les hommes imparfaits
- Le 15/01/2020
- Dans Pneumatiques
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Je préfère les hommes imparfaits, pétris de paradoxes, avec leur ivraie et leur grain, au destin de roulette russe, marqués d’une corruption rachetée par la beauté d’un engagement qui les dépasse et armés de la nouvelle foi excessive et pure de tout converti. Je les préfère ainsi, parce que j’en ai rarement rencontré qui fussent foncièrement mauvais, au contraire des grands mystificateurs du bien qui se tiennent en embuscade derrière leurs certitudes, dans un monde ou l’oubli et le pardon sont absents.
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Un sou de joie vaut plus que les dessous du bonheur des tristes.
- Le 19/10/2019
- Dans Pneumatiques
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Toute audace est baroque !
- Le 14/08/2019
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Toute la tendance contemporaine jaugée à l’étalon égalitaire, son goût hypocrite pour la tolérance, son contenu austère, pèsent lourdement sur le destin tout entier de l’idée de baroque dont l’essence aristocratique est l’audace, le mystique, l’excès, le mouvement, l’esthétique. Toute rébellion, toute effervescence, toute explosion est baroque ! Je suis baroque, pour le panache contre la propagande. Je hais le conformisme classique, urbain, laïc, sévère et appliqué, avec sa prédisposition pour la lâcheté.
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J'ai espoir que tout ce que je dis pourra être retenu contre moi !
- Le 22/06/2019
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Je suis né chez les Augustines, à la fin d’un été. J’ai grandi dans la préface du deuil de ce monde. J’ai côtoyé les soudards de la république, vu ses putains, ses mignons, ses défroqués. J’ai vu vos destructions. Vos soirs d’ivresses ne sont pas mes soirs d’ivresse. J’ai mille nuits bleues contre vos nuits blanches.
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L'égalité trompeuse
- Le 30/05/2019
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Il y a quelque chose de définitivement vil dans celui qui n'admet que des égaux, qui ne recherche pas avec avidité des êtres supérieurs.
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Se nourrir d'une ardeur déchirante
- Le 25/04/2019
- Dans Ligne de faille
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Il faut toujours une grâce à la souffrance. Se nourrir d'une ardeur déchirante est l’une de ces bénédictions!
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Voilà ce que le monde moderne m'apporte
- Le 11/04/2019
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Je perds une illusion par jour, j'épuise le stock dans la considération de la triste réalité de la modernité, sans lueur spirituelle, jusqu’au plus noir du désespoir. En contrepartie je construis une forteresse dure et blanche de certitudes. Voilà ce que le monde moderne m'apporte, en plus du froid et des imbéciles.
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A tous vents
- Le 22/01/2019
- Dans Pneumatiques
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Rien ne me hante plus que les vents marins ; leur promesse d'aventure.
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Inutilisable pour la société
- Le 18/10/2018
- Dans Citations
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Il est doux de songer que l'on reste volontairement inutilisable pour la société.
Roger Nimier
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Banquette 612
- Le 04/10/2018
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Ai croisé un jeune d'aujourd'hui : dépeigné de plusieurs jours, avachi des paupières, les chairs déjà molles, sérieux, le nez mal planté, le menton fuyait là où le sourcil avançait planté sur une arcade sombre. Large bouche, dents espacées, lèvres colériques et bleues, aucune harmonie ne venait lier chacun des traits. Un pilier du genre ! Enfoncé dans une nonchalante affligeante, il ne faisait manifestement aucun effort pour tenir une posture. Ses formes épousaient exactement l'air du temps et le fauteuil pullman 612 du navire de traversée vers la Corse. Il dévisageait chaque passager, essayant de trouver chez eux quelques points communs qui pourraient l'ancrer dans l'espèce humaine. Las, il s'exhiba avec un magazine faisant l’apologie du spécisme.
Je glissais ma main dans mon vieux sac bergam, pris un papier bristol et rapidement je griffonnais " On ne tombera qu'après avoir osé de grandes choses". En toute discrétion, je fis pousser la missive vers le passager 612, par le biais d’un personnel de salle. A la lecture de l‘aphorisme de Sénèque, le jeune balaya la salle, l’œil enfiévré. Il s’était relevé, le torse bombé, le menton fièrement dressé, la mâchoire serrée. Je venais de lui offrir quelques promesses viriles de cicatrices d’homme. Je pris une rasade de rhum de ma fiole et me tournais vers le grand espace marin.
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Les plus morts sont de grands vivants
- Le 09/02/2018
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Courtiser la mort, voilà une belle éducation qui se fiche bien de toutes les recommandations de douairière, de tout cet orgueil contemporain étrangement retiré de la vie. Elle a quelque chose d’affranchi qui ressemble, à s'y méprendre, à l’espoir d’un salut, où l’homme sans fard prendrait conscience de lui-même, de ses corps et de ses âmes, dans une continuité grandiose et pudique.
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L’excès est toujours mal compris
- Le 27/01/2018
- Dans Lexique
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L’excès est toujours mal compris. Il n’est pas le trop, mais la conséquence du pas assez. Les lions ne sont jamais repus. Je suis un excessiste, c’est le seul défaut qui me convienne complètement.
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Carte sur table
- Le 13/01/2018
- Dans Citations
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Il ne faut pas avoir peur d’être un homme perdu de réputation.
Dominique de Roux
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Elégance & violence 2018
- Le 31/12/2017
- Dans Ligne de faille
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Entame d’un nouveau quart, dans la fraternité des ruines, à la recherche d’un certain espoir avec son quelque chose de buté et de grand soir. Avec nos meilleurs voeux 2018 !
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Les brèves incertitudes douloureuses
- Le 05/10/2017
- Dans Pneumatiques
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Sans se renier et en toute franchise, il faut bien avouer un ou deux moments incertains de sa vie où l’on en veut aux héros de nous rappeler qu’ils ont existé ; et de leur préférer brièvement les martyrs, uniquement parce que la partie douloureuse de leur vie nous les rend plus accessibles immédiatement.
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Epouser une grande cause
- Le 01/10/2017
- Dans Ligne de faille
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S’il m’arrive parfois d’aimer le corps de certaines villes, leur âme, elle, me répugne toujours. Il faut savoir trousser un compliment comme on le fait d’une jupe, sans se perdre, pour ensuite épouser une grande cause.
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En ces temps pressés...
- Le 03/09/2017
- Dans Pneumatiques
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En ces temps pressés, je me fabrique de longues heures.
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Acclamés ou damnés, qu’importe !
- Le 28/08/2017
- Dans Ligne de faille
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Acclamés ou damnés, qu’importe ! Nous entraînerons le monde dans les flammes, dans un grand éclat de rire.
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Où passer sa jeunesse, s’il n’y a plus de combat perdu ?
- Le 14/08/2017
- Dans Ligne de faille
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La révolution : elle n’existe pas, la garce. Et cette absence absolue d’illusion ne me satisfaisait pas, moi qui voulais m’arrêter au bord d’une époque profonde où me compromettre, m’abandonner ou bien me perdre.
NB : Ecrire une lettre de reniement à ma génération !
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C'est l'aube qui te sauvera.
- Le 06/07/2017
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Lorsque la lumière s'éteint, il ne reste pas que le noir puisque la lampe est toujours là. Il y a donc les humiliantes espérances en la lumière, en la répétition. Casse la lampe, va chasser, fouille chaque recoin, aide toi des orages, des éclairs. La vie dangereuse est là ! C'est l'aube qui te sauvera.
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Une vie comme un roman
- Le 26/05/2017
- Dans Pneumatiques
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Je veux une vie comme un roman, suspendue au hasard, où je n’ai pas à argumenter.
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Dans le grand jardin
- Le 07/05/2017
- Dans Ligne de faille
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Dans l’antichambre de la vie, le savoir tient salon avec la sagesse et la tolérance dans une longue conversation ennuyeuse. Dans le grand jardin, la passion s’enivre avec l’amitié, le courage et la joie, dans des enfantillages tellement plus amusants.
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Il a froid, de très loin et depuis très longtemps
- Le 16/04/2017
- Dans Pneumatiques
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Il a froid, de très loin et depuis très longtemps, peut-être depuis toujours ; il ne s’en souvenait plus. Un froid sans raison, étranger à sa volonté, traversant chaque saison détraquée, diffusant une chaleur raréfiée, grise. Et il sentait que ce froid n’attendait qu’un mouvement brusque pour le disloquer. Tout ça l’obligeait à mesurer chacun de ces gestes, chacun de ces sentiments, à la juste mesure du strictement nécessaire… pas plus, jamais plus… en avançant d’une nuit jusqu’à la nuit d’après, en se vidant de tout ce qui pouvait geler, jusqu’à la dernière goutte : sentiment, sang, réflexion, muscles. Je lui tends un peu de chaleur et c’est toute une peur qui s’empare de lui. Pathétique homme contemporain.
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Détestons !
- Le 08/04/2017
- Dans Ligne de faille
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Détestons puisque c'est la mode semble-t-il. Il ne sera pas dit que je ne fais aucun effort pour être de mon siècle !
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La solitude bien élevée
- Le 12/03/2017
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Je crois l'élégance de l’ordre du privé, de l’intime. Elle consiste à se comporter de la même manière au plus profond de la solitude hivernale que dans la société. S’il devait en être autrement, l’élégance prendrait alors le nom de futilité.
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Accès réservé
- Le 08/03/2017
- Dans Pneumatiques
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Certaines femmes sont éternelles comme d’autres sont de mars, de lundi ou de 17 heures. Celles de 17 heures sont dans la rue, au perron des hôtels qui louent une chambre pour une heure. Celles de lundi sont celles en tailleur dans l’ouverture de la porte de l’ascenseur. Celles de mars indiquent le printemps de la sève brute. Il n’existe que peu de femmes éternelles, elles sont pourtant les seules nécessaires pour rester humain, c'est-à-dire supérieur.