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Alcool

  • Je vais aller accueillir la nuit

    Terra ignota les eaux claires des mythes grecs

     

    Je vais aller accueillir la nuit avec des offrandes : une musique révoltée et un alcool fort. Alors, je me replongerai dans l’Iliade et l’Odyssée pour me laver des souillures contemporaines aux grandes eaux claires des mythes grecs. Il y a des dieux à ne pas fâcher.

     

     

     

  • Je vous laisse à vos gouffres, à vos os et à vos cauchemars !

    Terra ignota y vivre bruyamment

    J'en ai soupé de l'authentique, de l'écriture équitable produite les doigts crispés sur la minute inédite, l'œil exorbité sur l'instant insane, les babines retroussées sur un cadavre exquis, une souffrance photogénique. Marre de reluquer la pourriture du monde, de trainer tous les regards vers le bas. On amplifie le râle du monde, on y taille des bannières que l’on met devant la troupe docile et enivrée de larmes amères. L’origine de ma rage est là, car j’aspire à affronter plus grand que moi, à me consumer dans les éthers, à voler en éclats. Je veux être moi sans condition et dans une multitude de mondes. Y vivre bruyamment en dansant, en riant, et en vous maudissant. Je vous laisse à vos gouffres, à vos os et à vos cauchemars.

     

  • En attendant la prochaine soif…

    Terra ignota un jour de soif

    Comme chaque matin de ces journées épaisses de bruine humide, l’homme rôdait sur la place, traînant ses yeux agités, son visage de nuit aux arrières salles bruyantes et insomniaques ; tournant autour du bar, certain d’y sombrer, aspiré par ce tourbillon. Dès 8h00, au lever de rideau, il entrait en scène, premier client, seul au bar, accoudé dans ses pensées, le zinc en miroir, l’homme prenait la pose en siphonnant un alcool fort à la mort de la nuit bancale passée solitaire, mouillée d’embruns et de bruine. A midi, les habitués complétaient le paysage sans que cela ne vienne perturber l’homme. D’écueils en galopins, de rouge en écueils, il poursuivait sa course quotidienne et périlleuse.

    Lorsqu’il était entré, captivé par l’automne qui s’éternisait dans un ciel brouillé, l’homme était déjà à l’ouvrage ; un verre de rouge abrasif, certifié Vinexpo, dans une main à la fermeté surprenante. Lui, avait trouvé une table de bois en compagnie agréable d’un fauteuil de cuir tourné vers la place qui menait au port. Il se prélassait là, tranquillement posé sur l'aiguille des heures dont il n’attendait rien, plongé dans une douce ivresse conjuguée de vin, d’aventure, de clan, et de beau style ; calfeutré pour plusieurs jours dans la lecture, l’alcool. Il avait eu envie de regarder la mer comme d’autres se rendent à la gare ou suivent des nuages, pour s’offrir l’idée d’un vrai départ. Il envisageait de prendre pension dans un bel hôtel d’une station balnéaire de l’Atlantique où nul client ne s’aventure plus en basse saison. La grande baie vitrée de sa chambre s’ouvrirait sur le fantasme parisien de la pleine mer : océan, draps frais, vent léger.

    L’homme le scrutait. Il s’en aperçut en croisant son reflet déformé par les fleurs de trempe de la vitre. Il interpella la serveuse, commanda un Chapelle d’Asseaune : vin égoïste, vin initiatique. L’idée du visage de l’homme s’insinua jusqu’à sa mémoire reptilienne qui gomma les rides, boursoufflures et cicatrices ; reformula la coiffure en quelque chose de plus propre. Il laissa le cerveau faire son travail d’analyse, de recherche et s’attacha à observer les choses plus légères. Il caressa du regard le verre  plein d’une philosophie coupable en se disant qu’aucun vin n’est totalement innocent. Il sourit. Celui-là était léger comme une lecture d’été, ne laissant aucun regret, juste une petite tristesse calme. Jeu d'épaule détaché, rehaussé d’un soupir, il regarda le pavé de la rue qui descend vers le port. Un pas féminin le détourna. Il suivit le mouvement de caméra qui se détachait des pavés pour respirer le déhanché à la grâce délicate protégée d’une simple ligne d’agrafes fragiles. La silhouette galbée baigna dans une lumière éphémère dont un rayon en contre-jour offrit un bref déshabillé indiscret. Il ferma les yeux comme quand on embrasse. Il chercha une très belle musique pour accompagner ce moment ; quelque chose d’italien peut-être. Mais le moment était passé.

    Il se leva pour trouver son hôtel de bord de mer. Quel nom portait-il déjà ? Il envisageait tranquillement de passer par la promenade qui ne devait être fréquentée que par les rafales du vent qui se levait et les bancs vides qui lui semblaient tout à coup si étrangement familiers. Il se dirigea vers la porte dans un dansé qui ressemblait à un faux trébuchement, attrapa son épais caban, surpris de le sentir trempé. Il se sentait invincible. Il pensa se retourner pour offrir généreusement un sourire accompagné d’un geste arrondi vers le bas, comme une demi-révérence, à l’homme qui ne l’avait pas quitté des yeux tout au long de sa présence. Mais devant la porte, il se heurta au reflet de la glace, au reflet de l’homme mêlé à son propre reflet égaré. Il brisa la glace sans tain et l’armure éclatée lui révéla qu’il n’était que l’étrange délire de l’homme, son hallucination tremens, le reflet de la réalité. Il eut cette sensation d’excavation, de faille, de souffrance, que même un cri ne pouvait posséder.

     

  • Actualité : Et la nuit était rouge de sang

    Oh ! dans l’air fané et fragile d’une nuit d’automne qui meurt, boire un alcool suave dans le crâne de mon pire ennemi, la main caressant avec nonchalance la toison rousse d’un lion repu ! Et dans le calme crépusculaire qui ne saurait faire totalement disparaitre une tension visuelle pour les alentours sauvages, goûter infiniment la violence de la nuit rouge... Apercevoir dans cet acte baroque, le goût si vaniteux de vivre.

  • Finistère, 17h00, bar des Brisants

    Terra ignota bar finistere

    Finistère, 17h00, la marée étale est dérangée par le vol bruyant de quelques mouettes. Les nuages sont taillés droits et bas, comme une peinture de Maynard Dixon. C'est un temps à s'enfermer dans un bar avec des rêves de nouveau monde. Le bar des Brisants est un havre de marins capables de tenir un verre, l’ennui des escales, un coup de poing, sans broncher. J’avais justement besoin de liqueurs troubles, d’hommes perdus, de tension pour tailler mes espoirs à la dimension des rafiots rongés par le sel et les voyages.

    À la fin du jour, quand la chaleur du soleil sera définitivement apaisée, alors je descendrai au bord de mer prendre la température de l'aventure.

  • Mauvais garçon, bon compagnon

    Mauvais garcon bon compagnon

    Enclin à vivre en dilettante, un peu braconnier, un peu taverne selon les saisons. Mauvais garçon, mais bon compagnon !

     

  • Rouge, blanc, rosé... et vivent les camarades aristo

    Terra ignota 1949 girl behind the bottle irvinf penn 1

    Le blanc est un compagnon d'armes sincère mais distant, le rouge un camarade chaleureux mais caractériel. Le rosé aristocratique est féminin dans le difficile équilibre de couleur et de rondeur.

     

     

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  • Romanée Conti 1935

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    Cognac 1926 ! The Macallan 1990 ! Romanée Conti 1935 ! Krug Brut 1995 ! Il ne faut pas sous estimer l’élévation poétique des chiffres.

  • Esthétique ...

    Excess

     

    Nous n’avons plus les dents blanches depuis que nous avons rejeté les salons d’esthéticiennes au profit des cuissots braisés, des alcools forts et des cigares ! C’est un choix de vie.

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