port

  • Actualité : Escale N43°23'56'' - E003°42'81°

    Reprendre mes lectures d'escale, d'attente, d'ancrage : Ultramarine de Malcolm Lowry, baroudeur alcoolique ; Le navire poursuit sa route de Nordahl Grieg et  Le Quart de Nikos Kavvadias. Me procurer Cargo sobre de Thierry Marignac. Leurs plumes annoncent la brume, les grandes tempêtes, le désir de départ, les escales avec ses bouges et ses dockers, l’alcool frelaté, le fantasme des itinéraires exotiques. Une envie de vie nouvelle, extrême, pour échapper « à mon sort de civilisé ».

     

  • Au bar Lean de la rue du Port

    Ruelle

    Récurrence du port, de la mer, des départs, de l’exil, du foyer à l’abri des brisants, les mains calleuses, bourrues d’amitié, le bateau qui sombre et le cimetière face à la mer, habité de cercueils vides de marins … la suspicion que ceux-ci soient naufragés dans un lointain pays exotique. Dans mon imaginaire, la gare, c’est plutôt l’attente, le baiser volé, le hall désert, le train qui déraille, les corps démantelés, les morts, le fer et le feu fondus en un seul crissement aigu. L’aéroport, c’est la modernité, la rapidité, le bond, le voisin anonyme, les fesses de l’hôtesse, l’étroitesse du hublot, le confinement, la démonstration excessive du détournement ou de l’explosion.

  • Retour au port.

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    Si les profondeurs abyssales font écho à l’image des puissances infernales, le port est alors la pieuse représentation de la rédemption de l’âme n’ayant pas sombré dans le péché.

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  • Bleu celte

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    Un bleu Celte ça doit exister, il y bien un bleu Crétois et un Bleu de Prusse. Je le vois, sur la palette, entre le reflet de l’ardoise, le ciel coléreux plongé dans la mer et la caresse de la nuit sur le granit des pierres levées. C’est parfois celui que l’on aperçoit dans le profond du regard des marins bretons.

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