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Ubi sunt leones : I don't want to die without a scar !

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Que peut-on savoir de soi-même si on ne s’est jamais battu ? Je ne veux pas mourir sans cicatrice.

 

Tyler Durden - Fight Club - 1996

 

Photo de Charles Nungesser : le Hussard de la Mort

Né à Paris le 15 mars 1892, Charles Nungesser passe son enfance à Vincennes. Bébé, il gagne des concours de beauté, puis adolescent féru de mécanique, il obtient un brevet de mécanicien-électricien à quinze ans, mais abandonne l’École des Arts et Métiers de Valenciennes pour courir l’aventure. Il voyage à travers le continent Américain qu’il parcourt du Nord au Sud. Athlétique et charmeur, il exerce bien des métiers et acquiert une assurance qui ne l’abandonnera jamais. Propagandiste de ses propres exploits que personne ne peut corroborer, citons un fameux combat de boxe où après avoir été mis à terre plusieurs fois par un Argentin gigantesque qui avait insulté les Français, il terrassa le colosse d’un habile crochet…

Le "Hussard de la Mors"

Il regagne la France en 1914 et incorpore le 2e Régiment de Hussard. Le 3 septembre, lors d’une reconnaissance en territoire tenu par l’ennemi, il abat avec l’aide d’un camarade, Lerendu, les quatre occupants d’une voiture dans laquelle des officiers allemands portaient des plans du Haut Commandement. Conscient de l’importance des papiers saisis il conduit le véhicule, une Mors, à toute vitesse, jusqu’au général de Langles de Cary qui, pour le récompenser, lui donne l’automobile. Ainsi Nungesser devint le "Hussard de la Mors" vite transformé en "Hussard de la Mort".

Le pilote de bombardier

Blessé dans les tranchées, il obtient de partir dans l’Aviation. Après un premier vol le 26 janvier 1915, il effectue un écolage brillant à Avord, ce qui laisse supposer qu’il était particulièrement doué, ou bien qu’il avait déjà volé en Argentine. Il obtient le brevet militaire n° 1803 le 2 mars 1915 sur Henry Farman H.F.20. Versé à VB.106 basée près de Dunkerque, il effectue de nombreuses missions de bombardement en compagnie de son mécanicien, Roger Pochon. Redéployé sur Nancy, c’est avec Gaston André comme mitrailleur, qu’il obtient sa première victoire aérienne le 31 juillet 1915, mais elle ne sera homologuée que tardivement, ayant aussi été revendiquée par l’artillerie. Après 53 missions de bombardement, il gagne le droit d’aller dans la chasse.

De retour en France fin 1925, il s’inscrit pour le Prix Orteig, la traversée de l’Atlantique Nord reliant Paris et New-York dans n’importe quel sens. Associé à François Coli, autre héros de la Guerre qui doit lui servir de navigateur, il sélectionne l’avion marin Levasseur PL.8 baptisé L’Oiseau Blanc. Le 8 mai 1927, alors que la météo est très défavorable, Nungesser et Coli décollent du Bourget à pleine charge. L’Oiseau Blanc largue son train (préservé au Musée et présenté lors des Journées Européennes du Patrimoine 2010) puis les avions qui l’accompagnent le suivent jusqu’à Étretat où il disparaît dans la brume.

Malgré de nombreuses recherches plus ou moins sérieuses, le sort de l’avion et de son équipage demeure inconnu.

 

 

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