Andalousie

  • Je suis un journalier polymorphe plein de frasques

    Terra ignota sillonner l andalousie sur une vieille norton

    Sillonner l’Andalousie sur une vieille Norton en écoutant Seasons de Chris Cornell, y traîner quelques complices - un vieux Rhum et un carnet de moleskine – et me concentrer sur la fouille minutieuse de la condition d’un homme.

    Je veux prendre le temps nécessaire pour faire éclater en moi cette délicieuse vérité que l’amour d’une femme vertigineuse, les amitiés viriles et les valeurs incertaines sont l’épaisseur irrégulière des plus belles représentations de chaque jour compté un par un, minute par minute. Je veux être en mesure de prouver que le scénario incompréhensible d’une journée au regard intrigant, s’oppose point pour point à la machination figée, convenue et répétée du quotidien. L’expression « jour après jour » devrait être une exclamation de joie qui montre la déferlante des vagues. Le flux et le reflux qui cachent les tempêtes, la mer étale, les ports, les orages, les quarts, les grands-voiles, le Cap Horn.

    Mettre plusieurs vies dans une journée, voilà la trouvaille d’une vie phénoménale.

    Dans un bar perdu dans les badlands de Tabernas, le patron a mis d’horribles serpentins à mouches, ces petites bêtes noires à la vacuité éphémère qui s’ennuient au quotidien et se prennent dans la glue.

    Je commande un Rhum arrangé, quelques piments.

    J’aime les déserts pour crier ma soif débordante.