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gueule de barrage et odeur de dynamite
gueule de barrage et odeur de dynamite
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J’exècre cette insupportable manie mélancolique, inguérissable, empalée sur un romantisme à deux sous, arrosée de larmes perpétuelles, de ces êtres déliquescents fabriqués de souffrances intellectuelles et de contemplations solitaires. Je leurs préfère assurément les hommes mieux faits pour la joie, formés pour la vie rugissante, se satisfaisant d’infini et d’absolu et traçant leur chemin également sous les coups ou les caresses.
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- « Monde moderne monde moderne monde moderne monde moderne monde moderne monde moderne monde moderne monde moderne monde moderne » reproduit-il inlassablement sur son clavier ; étriqué dans son présent, coincé entre peur et ennui, entre incantation et croyance, entre twitter et la salle de classe…
Etrange néo-jeune 2.0, devenu conservateur de l’infime passé de la seconde écoulée. Incapable de comprendre qu’il fait déjà partie d’avant, certain d’être l’avant-garde de sa génération. Tourné vers ses pas, flairant sa propre trace, dans l’impossibilité de voir l'horizon.
Saleté d’avant-garde qui barre le passage.
Etrange époque où certains ont des gueules de barrages comme d’autres sentent la dynamite.