L'hiver bascule, décline. Il a voulu durer un peu plus que ce qu'autorisait le solstice. Mais il se dissout maintenant dans les verts qui explosent, les bleus, les ocres. Un besoin accru de chaleur marque tout. On allume de nouveau nos cigarettes au chalumeau et renaît la tentation d'un romantisme aux cheveux courts sous un air entêtant de La Traviata. On sent l'excès partout : le soleil éclatant et défié par le vent sec, le sang taurin des ferias, la féminité compliquée sous des robes simples, les rasades de Bardolino… La nuit et la tendresse urbaine sont enfin terminées. On abandonne les idées de naufrage et on est de nouveau ému par la mer… C’est l’heure de se perdre !