On ne parle pas assez de l'érotisme d’une femme qui fume

  • Petit vice aux volutes sulfureuses

     Terra ignota femme a la cigarette

    On ne parle pas assez de l'érotisme d’une femme qui fume. Position langoureuse de la main, poignet dénudé, bouche entrouverte, yeux fermés, fumée vaporeuse... arme de séduction fatale … détail insignifiant pour la majorité, mais qui prend toute son importance par ce qu’il laisse percevoir de possibilité transgressive ; petit vice aux volutes sulfureuses. L’homme séduit avec ses vices, la femme, elle, parie sur sa partie ingénue diaboliquement attirante. Dans ce jeu, le fume cigarette devient figure esthétique d’un fétichisme facile, mais au fort potentiel érotique. S’il y a une beauté française, c’est ici qu’elle s’élève. La femme française a trente ans lorsqu’elle atteint cette maîtrise de l’élégance sobre, minimaliste ! Avant ? … que d’hystéries vulgaires, que d’incandescences maladroites. Cette femme de trente ans donc, qui abandonne peu à peu le terrain de la séduction malsaine par nécessité du temps, cache la plus hautaine des dominatrices : beauté intelligente, fatale, et maternelle. Elle met la même lenteur fauve dans ses déplacements que dans sa volupté de salon… elle fume comme la lionne se repose auprès de la marre… avec délectation.

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