Terra Ignota ... Humeur et parti pris !

L’éphémère est à la modernité ce que l’éternel est à l’art !

Le 17/12/2011
Dans Citations
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Nous n’attendons plus de l’art le salut ni la transfiguration de la vie : il ne les donna jamais, sinon quand il servait fidèlement la religion. Nous en attendons cependant autre chose que du divertissement et de la décoration. Nous n’attendons plus de l’art le rêve d’une communauté qui surmonterait les divisions de la société : il ne les procura jamais, sinon quand il servait fidèlement la domination. Mais nous en attendons quand même autre chose qu’un instrument de différenciation sociale pour la classe de loisir. Nous n’attendons plus de l’art la relation avec le génie mais nous aimerions y faire l’expérience d’autre chose que des dernières subtilités à la mode. Nous avons envers l’art des attentes complexes, mêlées et mélangées : elles recouvrent en partie nos attentes envers la religion et la magie, en partie les valeurs d’utopie, mais elles reprennent aussi la charge du jeu et du divertissement. À travers le concept flou de l’art, nous formulons en fait des attentes contradictoires… qui ne trouvent pas à se formuler autrement que dans cette confusion. Nous voudrions y trouver ce domaine impossible où coexistent la critique, le divertissement, l’élévation, la grandeur, le génie, le plaisir, et même le drame de notre condition — avec pour couronner le tout un sentiment finalement aigu du caractère dérisoire de toutes ses attentes et de leur impossible coexistence.

Yves Michaud

Il n’y a de grand parmi les hommes que le poète, le prêtre et le soldat. L’homme qui chante, l’homme qui bénit, l’homme qui sacrifie et qui se sacrifie. Le reste est fait pour le fouet.

Savoir s'exagérer !

A voir tout le monde se réfugier misérablement dans l’exiguïté de la marginalité,

je revendique l’essor de la pleine page !

Il faut excéder la vie, happer tout le souffle, tétaniser le monde, être une fulgurance incontrôlée, cabrée, sinon prendre le raccourci foudroyant de la roulette russe. A défaut de destin, certains sont voués au hasard.

La paternité me fonde dans l’éternité. La primauté du temps individuel me paraît vacillante.

La servilité possède un animal domestique : l’homme.

On dirait que les femmes sont par nature ce que nous sommes par art et que leur art est notre naturel.

Le temps et les glaces sont maîtres !

J’ai fixé mes limites : les quatre points cardinaux seront les quatre coins de mon ring. Bienvenue sur mes terres où l'Amitié est un sport de combat !

La guerre ne fait que passer au milieu des vignes éternelles.

... il y a des voyages qui se font à voix basse...

C'est dans le drapeau noir que se taillent les plus belles chemises.

Plus de séduction, plus de désir, plus même de jouissance, tout est là, dans la répétition innombrable, dans une accumulation où la quantité se méfie par-dessus tout de la qualité.

Je ne revendique ni la place du fossoyeur, ni celle du croque-mort de la modernité, je veux en être l’assassin.

Il fallait être baroque de 1965 à 1985 lorsque c’était encore un abus de langage condamné à mort.

Si je dis que l’urbanisation est une déclaration de guerre, j’ai alors livré toute ma pensée.

Donnez-moi deux cavaliers, un peu de folie, des tours de guet, une dame à protéger et je mets le monde échec et mat !

Il existe des solitudes de tempête comme il existe des solitudes de mansarde.

Nous ne réclamons pas des siècles mais juste une seconde d’intensité, une fulgurance qui convie à l’altitude, une inflexion tranchante au quotidien qui permet de tirer le monde à soi d’un geste définitif.

Certains vont au peuple comme le taureau va à la vache : pour une saillie.

L’armanisation[1] du journalisme. Maudite tournure d’esprit !

La démocratie est un contre-temps pas une solution.

Les femmes sont d’abord nos mères, puis nos sœurs avant d’être nos amantes. Devenues nos épouses, elles deviennent sacrées. Elles sont madones, vestales et apsaras. Je suis pour une société matriarcale ! Laissons aux hommes les jeux d’enfants : la guerre, l’amitié et le sport !

Fonder une aristocratie spirituelle, une société des âmes fortes.

Jean-René Huguenin.

A trop regarder ce cinéma qui se perd dans la vitesse, le cru des effets spéciaux, la perfection et la haute définition, il me plait, par contrecoup, de retrouver tranquillement la saveur de l’allusion et de l’illusion de la photographie.

On regarde une femme qui danse pour les même raisons qu’on regarde une femme qui se couche.

Ce qui me gêne dans la fermeture de nos commissariats de proximité, c’est que la jeunesse n’aura plus le loisir d’y terminer la nuit au poste. Après la fermeture des maisons closes, c’est décidément un coup dur à l’éducation.

Ne pas habiter dans ses blessures. Admettre la cicatrice !

La chronique est urbaine, futile et sans conséquence. Au pouvoir, j’interdirai tout écrit inférieur à une page pour redonner de la consistance à l’écrit et des couilles aux écrivains.

La violence appartient aux bourreaux et aux révolutionnaires. Le reste est misérable.

L’âme est religieuse, le reste est animal et fiction de philosophes.

Il faut mettre le plus faible, le plus pauvre, au centre ! Comme une meute, protéger le plus fragile. Pour cela : être fort !

Actéon transformé en cerf après avoir vu Artémis nue… Voilà ce que doit être l’amour pour un jeune homme !

Je crois avoir reçu la vocation de la louange à cause des aurores et des couchants.