Terra Ignota ... Humeur et parti pris !

Mélancolie morbide

Le 28/03/2012
Dans Pneumatiques

La mélancolie ne conserve rien, perpétuellement à interroger les siècles passés, outrepassés. La mélancolie, c’est la nostalgie de la mort.

Au fond, mes contemporains se sont mutilés et ne se sont réduits qu’à une petite servilité, pour échapper au champ de bataille. Leur colère jalouse s’exerce aujourd’hui à l’encontre de ceux qui ont conservé un penchant assidu pour le combat au corps à corps.

La mélancolie ne conserve rien, perpétuellement à interroger les siècles passés, outrepassés. La mélancolie, c’est la nostalgie de la mort.

La charité chrétienne était si liée avec la pauvreté que la société idolâtre l’a également marquée du sceau de la honte.

La foi dans les valeurs éternelles doit aujourd’hui se confronter les armes à la main, à la grisaille du lieu commun : la rhétorique de la démocratie contre la liberté de résistance.

Néoclassique : Ca rassure les parents, les anciens ; ça fait entrer les jeunes dans le salon et permet à tous de parler de vieilles gentilhommières et de révolution en pensant exprimer la même chose.

Nous avions choisi de croire en des choses simples, une cigarette, une bonne paire de jungle boots, un bidon d'eau claire, une boule de riz ou une boite de ration, un verre d'alcool partagé le soir après la marche ; la camaraderie !

Les autres hommes ont-ils les mêmes soifs que nous ?

Je refuse d’appartenir à mes émotions.

Plus je vais, plus je crois que vivre ne suffit pas et que chacun doit se forcer, se malmener, trouver sa voie et la prendre, ce qui est la liberté, puis s’y contraindre.

C’est en apesanteur que l’on regarde la mer à partir du littoral, en état de concentration pour tenter de voir au-delà de l’insaisissable.

Deux ou trois lieux communs sur le bonheur tiennent aujourd'hui toute la jeunesse sur la touche de la révolte en la faisant défiler en majorette indignée.

School attack tactic : prendre l'ascendant immédiatement !

Si les profondeurs abyssales font écho à l’image des puissances infernales, le port est alors la pieuse représentation de la rédemption de l’âme n’ayant pas sombré dans le péché.

Les amis appartiennent au monde de la solitude, du secret et de la singularité.

La jeunesse ne se rencontre qu’en deux endroits : sur le champ de bataille et dans le bras des vieilles femmes.

Il ne faut pas se leurrer, écrire c’est presque toujours pour se dispenser d'agir, ou pour se consoler de ne pas pouvoir. Pour un Kessel, combien de Sarthe ?

La Bible, c’est le Dalloz des petites vertus et le cryptogramme des mystiques.

Deux ressources bien faites pour attirer l’amateur : la fille facile et la littérature compliquée.

Mais comme le brillant esprit n’a besoin que d’une boutade pour retrouver l’essence de l’univers, l’homme vraiment supérieur se contente d’une caresse pour jouir du miracle de la possession.

Dans le combat du faible au fort, je prends parti pour la campagne contre la ville.

Je ne veux pas périr sous le poids de la matière, je veux la légèreté du spirituel. La vie doit être convulsive, ascensionnelle.

Derrière un monsieur loyal il y a souvent un triste bouffon !

Grâce aux ombres je parviens à atteindre une lumière. S'il n'y a pas de contraste, il n'y a rien… Et cela aussi bien en littérature qu'en peinture.

Je veux expier durement mes petits conforts qui sont les trahisons des hautes exigences qui me tiennent.

L’élégance a cessé le jour où le dandysme s’est entendu comme code vestimentaire et non plus comme éthique et esthétique.

J’écris pour ne pas assassiner ! Voyez combien la littérature adoucit les mœurs ! Alors tirons chaque mot à bout portant, comme une mise à mort !

Il faut savoir se perdre dans les fumées noires des cargos, la fièvre des voyages et les voix graves qui traversent les rêves.

Si peu de chose dans les mains et tant à portée de main.

Viens avec moi je te dirai les dieux fraternels dans les chapelles bleues.

Ressusciter la grande race mystique d’une jeunesse avide d’errance.

La ruine, sceau d’infamie de la trahison de l’homme, astre définitivement mort.

L’expérience tactique de la jeunesse reste la révolution

Ça repousse toujours, la faim, les poils, la crasse, la guerre.

La France, pays de marchands, je l’aurai voulue pays de contrebandiers.

J’ai besoin de Pères fondateurs pour être fils de ma Civilisation.