Lire est une profusion de vie

  • La littérature, ce don gratuit, absolu, sans limite

    Terra ignota la litterature

    Le mot 'curiosité' est insuffisant pour expliquer le goût de la littérature. Ou plus exactement il reste réservé aux marathoniens du texte, aux collectionneurs de la Pléiade, aux affectés de la citation. Il y a malgré tous les exercices d’approche, toujours une part malsaine, méchante, dérobée et inopportune chez les curieux que l’on devine sous les traits d’un khâgneux boutonneux ou ceux d’un bibliophile vicieux. Il y a toujours une part obscure dans ces mots à double usage. Ecartons également  le  mot 'inconnu' qui n’est qu’hypothèse de rhétorique. Tout est couru d’avance ! Passé réinventé, présent exagéré, romancé. Non, voyez-vous, la littérature, c’est avant tout un 'don', dans le sens du miracle de la multiplication des pains… un don gratuit, absolu, sans limite, avec cette idée de surabondance. Un livre est une offrande… celle que l’écrivain fait de sa vie en écho à la votre. Lisez un Joyce ou un Vincent de la Soudière et vous approcherez l’ivresse et le risque du suicide. Vous percevez bien qu’il ne s’agit pas uniquement de dissiper des ombres, lire est une profusion de vie.