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  • La mer, comme le désert, sont monothéistes

    Terra ignota la mer est monotheiste

    La mer, comme le désert, sont monothéistes. Les petits dieux arrogants sont faits pour l’égoïsme de la ville et l’enfermement du bocage.

     

  • J’aimerais plonger dans l’Inconnu !

    Terra ignota j aimerais plonger dans l inconnu

    J’aimerais plonger dans l’Inconnu ! Tous ces conforts m’écrasent, m’étouffent !

     

    Erza Pound

     

  • L'odeur d'un café au Lutetia Hôtel.

    Terra ignota je cherche des etre brulants 2

    Ma France personnelle a des frontières intimes que j’explore encore. C’est un univers baroque fait d’accommodations égoïstes. J’y vois de multiples lieux dont l'existence même reste incertaine en dehors de mon imagination. Y soufflent des odeurs dont je suis persuadé que quelques-unes d’entre elles proviennent de mes voyages. Les personnes que j’y croise sortent quelques fois de lectures hallucinogènes. Assez étrangement une odeur peut convoler avec un lieu et donner naissance au souvenir d’une personne… Pour preuve, l’odeur du café qui me fait penser à de longues conversations en terrasse d'un bar à Rennes, où la ville est une mélancolie de pierre… et encore l’hôtel Lutetia et son odeur de parfum Eternity pour femme : les perceptions mêlées des femmes sont toujours délicieuses.

     

  • Certains paysages sont des états d’âme.

    Terra ignota nicolas de stael

    C'est l’été, c'est le soir. Des nuages effilochés comme des gazes légères filtrent déjà l’azur. Je suis là, énervé des senteurs du maquis du cap corse… encore rouillé de l’hiver et empuanti de la ville… attendant la caresse purificatrice du Libeccio. C’est exactement la couleur sensible et pure du silence qui se peint ici, dans les tons éclatants d’une peinture épaisse de Nicolas de Staël, sans l’ombre d’un être vivant. La terre a passé, en strates successives de grands traits verts stridents aux plus sombres. Le ciel, dans une déchirure vermillon, fait surgir la mer dans l'événement du bleu. Certains paysages sont des états d’âme.

  • Paris terrasse

    Terra ignota terrasse parisienne

     

    A table, ils parlent sérieusement de la guerre, du climat, de l'économie, de la pandémie, prenant des airs entendus, inconscient de l’étendue de leur ignorance qui les livre à un destin qu’ils ne maîtrisent plus.

     

  • Rien ne m’attache à mes contemporains

    Terra ignota mourir debout

    Je déteste cette idée de devoir mourir comme tout le monde alors que rien ne m’attache à mes contemporains, ni mes os, ni ma peau, ni mon cœur ou mon âme.

  • Ma journée est faite

    Terra ignota ma journee est faite

     

    Ma journée est faite ; je quitte l’Europe. L’air marin brûlera mes poumons ; les climats perdus me tanneront. Nager, broyer l’herbe, chasser, fumer surtout ; boire des liqueurs fortes comme du métal bouillant – comme faisaient ces chers ancêtres autour des feux.

     

    Arthur Rimbaud

  • Vendetta

    Terra Ignota Vendetta Corse

    Le stylet Corse de la vendetta a l’honneur de l’épée du duel.

  • C'est dans les vieux spleens qu'on taille les plus beaux étendards !

    Terra ignota lettre a mon ami

     

    T’en souviens-tu ? …nous déjeunions de combats et dînions de serments, comme autant de soufflets gantés que nous jetions à la face de notre époque corsetée. Fiers, ivres et arrogants, nous voulions brûler les palais et appelions à des bastides ensoleillées à la sobre beauté cistercienne dont nous portions toute la démesure. Nous avions l’inlassable espérance d’y perdre notre virginité dans la chevelure d’une femme ardente, de l’épouser et édifier notre clan. Nous étions habités d’une violence de briseur de grève et tenaces comme la nacre baroque des ormeaux.

    Nous avons aujourd’hui notre absolu de l’amour, notre certitude du clan. Pourtant nous voilà toujours exilés dans le labyrinthe mouvant qui mène vers notre Ithaque, à devoir lutter sans cesse contre des sirènes inutiles et des cyclopes entêtés, à contempler le spectacle fascinant du carnage de la décadence… inadmissible et vertigineux gâchis… décombres amoncelés… impitoyable, sombre et redoutable démission de l’homme civilisé …

    Acculés, agités des derniers soubresauts de l’instinct sauvage. Le muscle prêt à foudroyer le Moloch aux chaires molles. Nous nous rangeons encore derrière la bannière implacablement dressée, celle de l’idéal de notre jeunesse ébouriffée confluant avec notre force mature, pour ne pas laisser nos enfants hantés par une cruelle Némésis.

     

     

  • Garçon !

    Terra ignota 2 pistolets et 1 cafe

    Garçon, deux pistolets et un café !

     

  • Sans égard pour les gestes des suppliants

    Terra ignota les suppliants

    Dans la débâcle de toutes les convictions, et les manifestations pareilles à une danse macabre et burlesque d’une fin de civilisation, je m’en vais plein d’une haine généreuse, torche et pistolet en main, anéantir la chimère, sans égard pour les gestes des suppliants.

     

     

  • L'aventure, la guerre et la révolte

    Terra ignota aventure rusticity adventure

    L’aventure, la guerre et la révolte sont les dessous affriolants de toutes les grandes civilisations.

     

  • Mauvaise graine, bon chrétien

    Terra ignota chretien

     

    J’ai toujours préféré la chrétienté qui n'a pas besoin de l'autorisation des curés pour agir chrétiennement. On ne me refera pas, je me méfie de l’homme, même en froc et goupillon.

     

     

     

  • La décadence n’est pas une excuse

    J’ai envie d’un ristretto sur une piazza d’un village de Toscane, en écoutant le prélude de la première suite pour violoncelle seul de Bach. La décadence n’est pas une excuse.

  • Comme l'espérance est violente

    Terra ignota la vie est lente

    Comme la vie est lente et comme l'espérance est violente.

    Guillaume Apollinaire

     

     

  • Tout doit être follement incertain !

    Terra ignota tout doit etre follement incertain

    Nos rêves ont plus d'imagination que la vie ; et la force même de ces rêves aristocratiques s’impose en modèle exigeant, en pacte intraitable, chez certains hommes qui se précipitent à la conquête de leurs folies parfumées de poésie.

     

  • Toute civilisation exténuée attend son invasion barbare

    Terra ignota toute civilisation attend son invasion barbare

    Appuyé avec lassitude sur la colonne d’un temple antique, les grands yeux sombres habités des seules distractions prometteuses et enivrantes des aurores tièdes, toutes de majesté et de grandeur ; l’homme moderne a perdu la compréhension effrayante des feux de bivouacs qui scintillent, de plus en plus nombreux, dans un couchant magnifique annonçant les ténèbres crépusculaires. Toute civilisation exténuée attend son invasion barbare.

     

  • La beauté sobre

    Terra ignota epure

     

    La vraie beauté est une beauté sobre, expressive, mais réticente ; où le baroque ne se conçoit que précédé de beaucoup d’épure.

  • Dernier sursaut esthétique

    Terra ignota art deco

    La révolte Art déco aura été probablement le dernier sursaut européen de légende, de grandeur, de mystère et d’esthétisme.

  • Jusqu'au bout !

    Terra ignota jeunesse ardente

     

    Il faut admirer toute jeunesse ardente éprise de serments ultimes, de vertus exigeantes et de certitudes irréprochables. Il faut l’admirer car c’est une jeunesse très rare qui revendique l'héritage sacrificiel, non pas des causes perdues, mais des causes qui méritent d'être défendues jusqu'au bout. C'est cette jeunesse là qui sauvera le monde !

     

     

  • Dangerous, but fun

    Terra ignota dangerous but fun

    Et pour tuer le temps, en attendant la mort,

    Je fume au nez des Dieux de fines cigarettes

    Jules Laforgue

     

     

     

  • Rupture

     

    Terra ignota skull de basquiat

    Certains s’intéressent aux personnages emblématiques des périodes de rupture, moi c’est la rupture chez les personnages qui me fascine, ce qui est étrange, sinon étranger, chez eux, les hommes « entre deux fleuves, entre deux rives » comme disait Chateaubriand.

     

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  • Les hommes imparfaits

    Terra ignota les hommes imparfaits

    Je préfère les hommes imparfaits, pétris de paradoxes, avec leur ivraie et leur grain, au destin de roulette russe, marqués d’une corruption rachetée par la beauté d’un engagement qui les dépasse et armés de la nouvelle foi excessive et pure de tout converti. Je les préfère ainsi, parce que j’en ai rarement rencontré qui fussent foncièrement mauvais, au contraire des grands mystificateurs du bien qui se tiennent en embuscade derrière leurs certitudes, dans un monde ou l’oubli et le pardon sont absents.

     

  • Bonne année sanglante

    Carte de voeux 2020 terra ignota

    J’aime les vœux, c’est un curieux moment qui ressemble à celui de l’attente sur le quai d’une gare à réfléchir vers qu’elle destination partir, où les jours à venir nous apparaissent pour ce qu’ils sont : des promesses. C’est aussi cette voix intérieure qui, cherchant à formuler quelques espérances, nous fait nous élever vers de hautes idées d’aventures à mener dans un élan de simple liberté de penser, d’aller et de venir, de faire ou de défaire. J’imagine alors, un ange quelconque, là, au dessus de moi, désigné pour m’écouter, voire me satisfaire d’au moins un vœu. J’ai toujours la tête en l’air aux alentours de janvier ; comme je garde ma porte ouverte selon la recommandation de Saint Paul d’ouvrir sa maison à l’étranger qui passe, parce qu’il se pourrait qu’il soit un ange. Les vœux, c’est encore l’instant de l’oubli de qui nous sommes ! On se défait de ses défauts, comme on nettoie une maison de sa poussière au printemps. On se dit « ca y est, c’est pour cette année ». J’envisage toutes les bonnes intentions radicales qui viendront pousser celles pour lesquelles je n’ai pas daigné donner suite, parfois. Avec une vraie mauvaise foi qui n’est pas sans me surprendre, moi qui suis a un âge ou on ne se ment plus, j’incrimine l’air du temps, une légitimité qui s’efface, quelque chose de plus grave à faire. Qu’importe : la vertu des vœux n’est pas tant leur réalisation que leur capacité à nous faire rêver de demain.

     

  • Ecrire en pleine décadence

    Terra ignota ecrire en pleine decadence 1

     

    J’exècre l’écriture comme bouée de secours. Autant parler de la gâchette du suicidé

     

  • La vertu ou le vice ?

    Terra ingota le vice ou la vertu

    La vertu ou le vice ? Rien n’est simple, chaque choix exige la présence du saint et du bourreau.

     

  • Mensonge d'état

    Terra ignota materialisme

    Le capitalisme libéral ainsi que le socialisme démocratique se sont ligués pour faire croire que tout antimodernisme était légataire ou bâtard du fascisme ; feinte de coucou pour occuper le nid de notre civilisation et y faire croitre le matérialisme.

  • Se regarder minuscule, ratatiné.

    Terra ignota ticket to anywhere

     

    Je ne veux pas m’émietter en de petites choses quotidiennes, fades et répétitives. Il faut haïr une société qui oblige chacun à se regarder minuscule, ratatiné, sans offrir l’opportunité intellectuelle de s’élever à une dimension supérieure : la vie collective, instinctive, la culture supérieure, la civilisation. Il n’y a plus de chemin qui élève, qui initie, mais des parcours arbitraires, sans cohérence, qui vont de soi à soi en passant par le loisir et le travail.

  • Les nouveaux bourreaux

    Terra ignota les nouveaux bourreaux

    Il n’y a jamais eu autant de prédicateurs et de sermonneurs  que depuis que les églises se sont vidées. Et les nouveaux cléricaux de ces multiples paroisses communautaires sont prêcheurs le jour et juges la nuit, prêts à revêtir la cagoule du bourreau.

  • J'espère un peu de vent.

    Terra ignota j espere un peu de vent

    J'espère un peu de vent, un peu de pluie, un peu de distance et de solitude.

  • Les amitiés électives

    Terra ignota amities electives 1

     

    Les amitiés électives sont ce mélange très vif d'aristocratie et de soleil né à cet âge si particulier qui permet de jouir sans entrave d'une totale ouverture à l'infini des possibles, à l’épaisseur de  l'aventure.

  • Toute audace est baroque !

    Terra ignota rebellion baroque

    Toute la tendance contemporaine jaugée à l’étalon égalitaire, son goût hypocrite pour la tolérance, son contenu austère, pèsent lourdement sur le destin tout entier de l’idée de baroque dont l’essence aristocratique est l’audace, le mystique, l’excès, le mouvement, l’esthétique. Toute rébellion, toute effervescence, toute explosion est baroque ! Je suis baroque, pour le panache contre la propagande. Je hais le conformisme classique, urbain, laïc, sévère et appliqué, avec sa prédisposition pour la lâcheté.

  • Les faims insatiables

    2013 04 30 open war terra ignota

    Je n'aime rien tant que l'impatience des faims insatiables : celles de la jeunesse, de l'aventure et de la joie !

     

  • J'ai espoir que tout ce que je dis pourra être retenu contre moi !

    Terra ignota coupable

    Je suis né chez les Augustines, à la fin d’un été. J’ai grandi dans la préface du deuil de ce monde. J’ai côtoyé les soudards de la république, vu ses putains, ses mignons, ses défroqués. J’ai vu vos destructions. Vos soirs d’ivresses ne sont pas mes soirs d’ivresse. J’ai mille nuits bleues contre vos nuits blanches.

     

  • A l'abattoir ! A l'abattoir !

    Terra ignota sacre coeur

    L'homme débarrassé de toute trace de religion, consciente ou non, est bon pour l'abattoir des grandes guerres démocratiques.

     

  • L'égalité trompeuse

    Il y a quelque chose de définitivement vil dans celui qui n'admet que des égaux, qui ne recherche pas avec avidité des êtres supérieurs.

     

  • Je hais cette époque

    Terra ignota je hais cette epoque

    L’homme moderne a pris toutes ses précautions contre le sublime.

    Abel Bonnard

     

     

  • Les beautés injustes

    Terra ignota les beautes injustes

     

    Les beautés injustes: la maternité, la croyance, l’idéal. Tout le monde n'y a pas accès.

     

  • ....

    A notre époque inculte, on a parfois envie de fuir la barbarie pour les temples grecs, les contours flous pour les lignes droites et enfin les phrases emphatiques et sombres pour une langue claire et noble.

    H. Sienkiewicz

  • Le surgissement d’une couleur qui aille au monde

    Terra ignota le piccadilly rennes

    Au petit matin, sur un coup de téléphone à l’improviste, ils se retrouvaient à Rennes dans l’odeur singulière des villes de province encore endormies. Ils en avaient fait une habitude d’escale depuis maintenant bien longtemps. Rien n’avait modifié ce rituel ; ni le changement de propriétaire, ni  la nouvelle décoration ou les profils différents des habitués. « Allo ?... c’est moi ! Je t’attends au Picca ». Ils s’asseyaient en terrasse en attendant l’heure des grandes ombres qui s’allongent, une meilleure lumière. Ils fumaient tranquillement des Lucky-Strike, ne buvaient que des grands whiskies comme des marques d’effronterie, accompagnés d’un grand café hautement aristocratique et colonial. A cette heure-ci, il n’y avait jamais personne. Pas un bruit hors les grands mots qui tranchaient leurs débats avec des reflets épurés et définitifs.

    Tournés vers la grande place, ils espéraient le surgissement d’une couleur qui aille au monde… une densité palpable… le baroque d’une aube à l’épaisseur d’un tissu riche et cramoisi.