Terra Ignota ... Humeur et parti pris !

 

 

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  • La possibilité radicale d'une joie violente

    Carte de voeux 2019

    Et pourquoi, au plus noir du désespoir de ce monde à la dérive, ne pas envisager la possibilité radicale d’une nouvelle joie violente, sans compromission ?

     

  • Je vais aller accueillir la nuit

    Terra ignota les eaux claires des mythes grecs

     

    Je vais aller accueillir la nuit avec des offrandes : une musique révoltée et un alcool fort. Alors, je me replongerai dans l’Iliade et l’Odyssée pour me laver des souillures contemporaines aux grandes eaux claires des mythes grecs. Il y a des dieux à ne pas fâcher.

     

     

     

  • L’alliance des mâts qui défie les tempêtes

    Terra ignota alliance des mats

    Plus tard, je vous parlerai des paysages irréfutables de l’alliance des mâts qui défie les tempêtes et de cette légèreté si spéciale des matins de pleine mer, lorsque la peau hésite... 

     

  • Né sauvage !

    Terra ignota hache logo

    Quand on a la chance d’être né sauvage, indompté, il faut se battre comme une brute pour le rester.

     

  • Beauté inaltérée des femmes de clan

    Terra ignota beaute inalteree

    Devant toute femme de clan, à la beauté inaltérée d'un peuple cohérent à travers les siècles, il faut savoir baisser nos yeux iconoclastes.

     

  • Il en restera toujours quelque chose

    Terra ignota voyage 2

     

    Il n'y a pas de grand voyage sans péché.

     

  • Inutilisable pour la société

    Terra ignota

    Il est doux de songer que l'on reste volontairement inutilisable pour la société.

     

    Roger Nimier

  • Banquette 612

    Terra ignota photo tomislav grzunov

    Ai croisé un jeune d'aujourd'hui : dépeigné de plusieurs jours, avachi des paupières, les chairs déjà molles, sérieux, le nez mal planté, le menton fuyait là où le sourcil avançait planté sur une arcade sombre. Large bouche, dents espacées, lèvres colériques et bleues, aucune harmonie ne venait lier chacun des traits. Un pilier du genre ! Enfoncé dans une nonchalante affligeante, il ne faisait manifestement aucun effort pour tenir une posture. Ses formes épousaient exactement l'air du temps et le fauteuil pullman 612 du navire de traversée vers la Corse. Il dévisageait chaque passager, essayant de trouver chez eux quelques points communs qui pourraient l'ancrer dans l'espèce humaine. Las, il s'exhiba avec un magazine faisant l’apologie du spécisme.

    Je glissais ma main dans mon vieux sac bergam, pris un papier bristol et rapidement je griffonnais " On ne tombera qu'après avoir osé de grandes choses". En toute discrétion, je fis pousser la missive vers le passager 612, par le biais d’un personnel de salle. A la lecture de l‘aphorisme de Sénèque, le jeune balaya la salle, l’œil enfiévré. Il s’était relevé, le torse bombé, le menton fièrement dressé, la mâchoire serrée. Je venais de lui offrir quelques promesses viriles de cicatrices d’homme. Je pris une rasade de rhum de ma fiole et me tournais vers le grand espace marin. 

     

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  • L'heure bleue

    Terra ignota l heure bleue

     

    La couleur de la noirceur n’est pas noire. Regardez mes nuits blanches, elles sont bleues !

     

  • Le rhum est une excuse !

    Terra ignota rhum

    J'ai perpétuellement dans la gorge, un peu de sel de rade, de gasoil de soute et un fond de rhum.… j'ai toujours dans la tête un rêve de départ.

     

  • Nous sommes les fauves escortant les vents violents

    Terra ignota les aventuriers 1

     

    Notre multitude n'est encombrée de rien ! Elle se prépare au pire. Elle avance, la faim au ventre... une faim d'aventure, de révolte, de grondement. Nous sommes les fauves maigres escortant les vents violents.

  • Ne jamais se renier.

    Terra ignota nature vs urbain

     

    Le mode d’agglomération de l’humain, c’est la ville. Là, l’homme se recroqueville, se ratatine, se rassemble, se centralise, s’unit, s’agglomère en une chose qu’on appelle la société moderne. J’en fais mon champ de bataille.

     

  • Il plane une odeur de cendre

    Terra ignota barricade

    Quitte à avoir des adversaires, je les préfère exagérément forts. C’est toujours beaucoup plus intéressant quand on exagère. Le courage doit être le même des deux côtés de l’orage. Ce n’est plus le cas. De l’autre côté, le monde s’ennuie, vacille et se réduit. Ils viennent à tout détruire à mesure qu’ils avancent dans leur détestation d’eux-mêmes. Alors, débout sur l’édifice merveilleux de la barricade, je mesure, sans indulgence, l’extrême misère de l’homme et de sa femme anéantie. Il plane une odeur de cendre. Et je méprise cet instant subtil et éphémère, lorsque le monde bascule, lorsque l’homme ressemble monstrueusement à l’homme.

     

  • Je suis de l'été incertain des déserts arides

    Nous ne sommes pas de la même saison. Vous êtes de l’été tempéré ; celui qui se délecte du velouté du soleil qui s'endimanche et des mensonges hallucinogènes de la chaleur réfractée sur le bitume. Je suis de celui, incertain, des déserts arides, qui s'offre au silence dans la contestation radicale de toute forme de tristesse.

     

  • La nostalgie de la foi

    Terra ignota la nostalgie de la foi

     

    Peut-être suis-je un incroyant, mais alors un incroyant qui garde la nostalgie de la foi.


    Pier Paolo Pasolini 

  • Une guerre contre vous qui mourez trop lentement !

     

    Terra ignota guerre 1

    Une guerre contre vous qui mourez trop lentement. Une guerre en compagnie d’amis ensevelis. Une guerre contre tous ces nouveaux mots inutiles qui encombrent nos rues et vos gorges ingrates. Une guerre qui viendra accaparer les grandes parcelles de nos espoirs avec des mots qui ont de la mâchoire. Une guerre accompagnée de certitudes simples et dures comme des cris. Il y a encore de la grandeur à servir aux avant-gardes du monde qui commence au bord du siècle…

     

  • Bel été brutal

    Terra ignota midi sous le soleil de stael

     

    Je voudrais qu’il soit perpétuellement midi sous le soleil d’une peinture urgente et violente de Nicolas de Staël !

     

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  • Mon époque ne me ressemble pas

    Terra ignota no phone no address

     

    Mon époque ne me ressemble pas ! Je veux ne rien lui devoir, ne rien solliciter d’elle et parier contre ses goûts, ses fantasmes. Dans ce temps effrayant où règne, pascalien, le "silence éternel des espaces infinis", l’homme véritable n’a plus sa place.

     

     

  • Difficile de dénoncer le vice

    Terra ignota denoncer le vice

     

    Difficile de dénoncer le vice après avoir déconstruit toutes les valeurs.

     

     

  • Croire de nouveau qu’il y a encore quelques rêves à réaliser

    Terra ignota reprendre la veste rugueuse de l aventure

    M’absoudre dans la beauté crissante du grand lac gelé, aux figures fractales, aux arêtes vives heurtées. Me noyer dans l’ivresse ruisselante de la pluie d’hiver. Courir jusqu'à m'en glacer les poumons, la chair transpercée d’aiguilles de verre que le vent me lance. M’égarer dans la brume gardienne du fracas sourd des coups de tonnerre. Faire lieu d’une cabane, de la contraction d’un moment abandonné de la modernité. Rester loin des carnages, du suicide précipité de l’occident, ce souverain défunt d'une promesse non tenue. Ressurgir de l’exil au printemps. Reprendre à la patère, la veste rugueuse, vieil étendard fidèle de l’aventure. Croire de nouveau qu’il y a encore quelques rêves à réaliser pour les assoiffés de bleus, pour les yeux perdus.

     

  • La souffrance avec des mots irréprochables

    Terra ignota la souffrance

    La souffrance avec des mots irréprochables est un luxe de poète, de soldat, de trappiste.

     

     

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  • L'aventure n'a rien à voir avec la jeunesse

    Terra ignota l aventure

    L'aventure sourit rarement au jeune âge, c'est son châtiment.

     

     

     

  • Là, gisait le mal

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    Là, dans ce monde de mécanisme avide, si avide, d’une avidité mécanique, brillant de lumières, vomissant du métal chaud, et éclatant des mille bruits du trafic ; là gisait le mal immense, prêt à détruire tout ce qui ne s’adaptait pas.

     

    David Herbert Lawrence

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  • J’oppose la vie entière à la vie tronquée.

    Terra Ignota femme.png

    Il y aurait une beauté brune et païenne, carnation chaude et érotique d’amante ainsi qu’il y aurait une beauté blonde et chrétienne à la blancheur lumineuse et sphérique, diffusant une ingénue douceur flamboyante. J’ai pour ma part la conscience du sang, l’extase érotique de la procréation, l’éthique de la fidélité, l’esthétique de la complicité d’une femme unique et précieuse. J’oppose la vie entière à la vie tronquée.

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  • J'attends les barbares.

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    J'attends les barbares, ils vont venir !

     

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  • Y a t-il encore des innocents, des purs, à épargner ?

    Terra ignota couverture 2016 01

    Méfiez-vous du romantique orgueilleux  et du nihiliste immature; deux incomplétudes au lexique périmé, sombrant dans la révolte de chroniqueurs, dans la mathématique de la posture. Avoir cru en tout, ne plus croire en rien puisque tout se dérobe dans le renoncement de la perfection, dans l’agonie de la dignité, dans la destitution du primat de l’individu. Méfiez-vous, car dans ce monde plongé dans le désenchantement, secoué d’immenses colères inutiles, il n’y a plus d’innocents, plus de purs à épargner.

  • Inexorablement vers la bombe

    Terra ignota human bomb

    J’ai une culture intuitive, lentement levée de mes emportements, allant de prétextes en querelles, de musiques intérieures en hurlements, de conversations à l’écriture, de l’action à la chambre monacale …. mon tempérament assure l'unité du tout dans le long cheminement d’une mèche lente allant inexorablement vers la bombe.

     

  • Les plus morts sont de grands vivants

    Terra ignota les plus morts sont de grands vivants

     

    Courtiser la mort, voilà une belle éducation qui se fiche bien de toutes les recommandations de douairière, de tout cet orgueil contemporain étrangement retiré de la vie. Elle a quelque chose d’affranchi  qui ressemble, à s'y méprendre, à l’espoir d’un salut, où l’homme sans fard prendrait conscience de lui-même, de ses corps et de ses âmes, dans une continuité grandiose et pudique.

     

     

  • L'aube... avec des morceaux de chairs.

    Terra ignota l aube piotr rosinski

     

    La nuit, je suis cet ensemble formé par ma solitude et une immensité, ou une profondeur, dans laquelle je tente de discerner mon âme, entre le corps et l’esprit. L’aube arrive toujours, non pas comme une libération, mais comme une vengeance, avec des morceaux de chairs.

     

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  • L’excès est toujours mal compris

    Terra ignota l exces est toujours mal compris

     

    L’excès est toujours mal compris. Il n’est pas le trop, mais la conséquence du pas assez. Les lions ne sont jamais repus. Je suis un excessiste, c’est le seul défaut qui me convienne complètement.

     

  • Il reste des anges à tuer

    Terra ignota il reste des anges a tuer

     

    Crépuscule, agitation, soleil noir. Dévotion. Minuit, l’amour s’enfuit. Une heure, l’amour est mort. Deux heures, les fantômes et l’ennui. Trois heures, nulle prière. Quatre heures, l’espoir englouti. Cinq heures, génocide. Cinq heure dix, holocauste. Cinq heures trente, crimes de guerre. Cinq heures quarante-et-une, jugement. Cinq heure quarante-trois, évasion ; Cinq heures quarante-six, arrestation, mort aux flics. Cinq heure quarante-sept, tortures. Cinq heure quarante-huit, blessures. Cinq-heures cinquante : exécution. Cinq heures cinquante-deux : résurrection. Six heures, l’aurore. Sept heures : la foi. Huit heures : la violence. Neuf heures huit : la violence et la foi. Il me tarde d’être à ce soir, il reste des anges à tuer.

     

  • Carte sur table

    Terra ignota carte sur table 1

     

    Il ne faut pas avoir peur d’être un homme perdu de réputation.

    Dominique de Roux

     

     

  • Ce sang qui rampe dans leurs veines

    Terra ignota ce sang qui rampe dans leurs veines

    Matthieu regardait se dérouler le générique d’une série film-documentaire. Un autoportrait de la société en plusieurs épisodes.  Quelques bouts de chaos d’une génération, sa distance glaçante, son rejet de la société qu’elle souhaite voir disparaitre sans jamais oser aller jusqu'à une fin forcément tragique. Il retrouvait fidèlement ces personnages au bas de chez lui - grands bourgeois, fils des cités -  tous révoltés, mal à l’aise dans les codes inconfortables d’antihéros faibles et geignards immergés jusqu’au cou dans une société qui courbe l’échine. Aucun citoyen n’est sympathique, ils sont tous d’une fantastique humanité contemporaine. La vraie vie des derniers européens, sans anecdote qui distrait, sans suspense. Ils sont là, agglutinés dans un habitat bon marché, vite construit de Patras à Malmö, en passant par Scampia ou Montfermeil, pour accueillir des migrants qui attendent là des heures entières. Plantés. Poussant sur le terreau d'une société sans idéal, corrompue, désabusée. Les clans sont désintégrés, les familles exsangues, les personnages principaux de cette réalité sont maltraités. Ils sont l’exacte représentation d'individus qui ne sont jamais maîtres de leur destin. 

    Tous ces hommes inachevés, proies faciles, avec leur sang même qui rampe dans leurs veines, Matthieu ne les supportait plus. Ou plus exactement, il ne supportait plus leur abandon, leur désertion. Il avait envie d'introduire de périlleuses figures romanesques dans leurs globules, une volonté de confrontation aventureuse en injection musculaire, et de leur souffler comme un vent de charge de barbares en guise d’oxygène. Qu’ils regardent enfin vers le haut, qu’ils portent fier et cessent de se retrancher derrière leurs fausses vicissitudes de vie soumise. Qu’ils se reconsolident dans leur sobriété redoutable après le déchirement de leurs cuirasses sous les attaques de la rouille corrosive du continuum d’adéquation à l’air du temps. Il n’y aura pas de grande aube sans reconquête de soi, dans le détail de la maille des valeurs.

     

  • Elégance & violence 2018

     

    Terra ignota carte de voeux 2018

    Entame d’un nouveau quart, dans la fraternité des ruines, à la recherche d’un certain espoir avec son quelque chose de buté et de grand soir. Avec nos meilleurs voeux 2018 !

     

  • Envie d’un vieux rock

    Envie d’un vieux rock, composé sur le vif, élevé à la dure, inutile. Un écho éphémère à la guitare, une contrebasse agressive, batterie, saxo, une voix puissante....

  • Démagogie esthétique

    Terra ignota demagogie esthetique

    La démagogie esthétique est une trahison du beau !

  • Je vous laisse à vos gouffres, à vos os et à vos cauchemars !

    Terra ignota y vivre bruyamment

    J'en ai soupé de l'authentique, de l'écriture équitable produite les doigts crispés sur la minute inédite, l'œil exorbité sur l'instant insane, les babines retroussées sur un cadavre exquis, une souffrance photogénique. Marre de reluquer la pourriture du monde, de trainer tous les regards vers le bas. On amplifie le râle du monde, on y taille des bannières que l’on met devant la troupe docile et enivrée de larmes amères. L’origine de ma rage est là, car j’aspire à affronter plus grand que moi, à me consumer dans les éthers, à voler en éclats. Je veux être moi sans condition et dans une multitude de mondes. Y vivre bruyamment en dansant, en riant, et en vous maudissant. Je vous laisse à vos gouffres, à vos os et à vos cauchemars.

     

  • Absolutely polemic !

    Terra ignota absolutely polemic 3

     

    Vivre à feux incandescent, faire sauter le couvercle !