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  • Les plus morts sont de grands vivants

    Terra ignota les plus morts sont de grands vivants

     

    Courtiser la mort, voilà une belle éducation qui se fiche bien de toutes les recommandations de douairière, de tout cet orgueil contemporain étrangement retiré de la vie. Elle a quelque chose d’affranchi  qui ressemble, à s'y méprendre, à l’espoir d’un salut, où l’homme sans fard prendrait conscience de lui-même, de ses corps et de ses âmes, dans une continuité grandiose et pudique.

     

     

  • L'aube... avec des morceaux de chairs.

    Terra ignota l aube piotr rosinski

     

    La nuit, je suis cet ensemble formé par ma solitude et une immensité, ou une profondeur, dans laquelle je tente de discerner mon âme, entre le corps et l’esprit. L’aube arrive toujours, non pas comme une libération, mais comme une vengeance, avec des morceaux de chairs.

     

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  • L’excès est toujours mal compris

    Terra ignota l exces est toujours mal compris

     

    L’excès est toujours mal compris. Il n’est pas le trop, mais la conséquence du pas assez. Les lions ne sont jamais repus. Je suis un excessiste, c’est le seul défaut qui me convienne complètement.

     

  • Il reste des anges à tuer

    Terra ignota il reste des anges a tuer

     

    Crépuscule, agitation, soleil noir. Dévotion. Minuit, l’amour s’enfuit. Une heure, l’amour est mort. Deux heures, les fantômes et l’ennui. Trois heures, nulle prière. Quatre heures, l’espoir englouti. Cinq heures, génocide. Cinq heure dix, holocauste. Cinq heures trente, crimes de guerre. Cinq heures quarante-et-une, jugement. Cinq heure quarante-trois, évasion ; Cinq heures quarante-six, arrestation, mort aux flics. Cinq heure quarante-sept, tortures. Cinq heure quarante-huit, blessures. Cinq-heures cinquante : exécution. Cinq heures cinquante-deux : résurrection. Six heures, l’aurore. Sept heures : la foi. Huit heures : la violence. Neuf heures huit : la violence et la foi. Il me tarde d’être à ce soir, il reste des anges à tuer.

     

  • Carte sur table

    Terra ignota carte sur table 1

     

    Il ne faut pas avoir peur d’être un homme perdu de réputation.

    Dominique de Roux

     

     

  • Ce sang qui rampe dans leurs veines

    Terra ignota ce sang qui rampe dans leurs veines

    Matthieu regardait se dérouler le générique d’une série film-documentaire. Un autoportrait de la société en plusieurs épisodes.  Quelques bouts de chaos d’une génération, sa distance glaçante, son rejet de la société qu’elle souhaite voir disparaitre sans jamais oser aller jusqu'à une fin forcément tragique. Il retrouvait fidèlement ces personnages au bas de chez lui - grands bourgeois, fils des cités -  tous révoltés, mal à l’aise dans les codes inconfortables d’antihéros faibles et geignards immergés jusqu’au cou dans une société qui courbe l’échine. Aucun citoyen n’est sympathique, ils sont tous d’une fantastique humanité contemporaine. La vraie vie des derniers européens, sans anecdote qui distrait, sans suspense. Ils sont là, agglutinés dans un habitat bon marché, vite construit de Patras à Malmö, en passant par Scampia ou Montfermeil, pour accueillir des migrants qui attendent là des heures entières. Plantés. Poussant sur le terreau d'une société sans idéal, corrompue, désabusée. Les clans sont désintégrés, les familles exsangues, les personnages principaux de cette réalité sont maltraités. Ils sont l’exacte représentation d'individus qui ne sont jamais maîtres de leur destin. 

    Tous ces hommes inachevés, proies faciles, avec leur sang même qui rampe dans leurs veines, Matthieu ne les supportait plus. Ou plus exactement, il ne supportait plus leur abandon, leur désertion. Il avait envie d'introduire de périlleuses figures romanesques dans leurs globules, une volonté de confrontation aventureuse en injection musculaire, et de leur souffler comme un vent de charge de barbares en guise d’oxygène. Qu’ils regardent enfin vers le haut, qu’ils portent fier et cessent de se retrancher derrière leurs fausses vicissitudes de vie soumise. Qu’ils se reconsolident dans leur sobriété redoutable après le déchirement de leurs cuirasses sous les attaques de la rouille corrosive du continuum d’adéquation à l’air du temps. Il n’y aura pas de grande aube sans reconquête de soi, dans le détail de la maille des valeurs.

     

  • Elégance & violence 2018

     

    Terra ignota carte de voeux 2018

    Entame d’un nouveau quart, dans la fraternité des ruines, à la recherche d’un certain espoir avec son quelque chose de buté et de grand soir. Avec nos meilleurs voeux 2018 !

     

  • Envie d’un vieux rock

    Envie d’un vieux rock, composé sur le vif, élevé à la dure, inutile. Un écho éphémère à la guitare, une contrebasse agressive, batterie, saxo, une voix puissante....

  • Démagogie esthétique

    Terra ignota demagogie esthetique

    La démagogie esthétique est une trahison du beau !

  • Je vous laisse à vos gouffres, à vos os et à vos cauchemars !

    Terra ignota y vivre bruyamment

    J'en ai soupé de l'authentique, de l'écriture équitable produite les doigts crispés sur la minute inédite, l'œil exorbité sur l'instant insane, les babines retroussées sur un cadavre exquis, une souffrance photogénique. Marre de reluquer la pourriture du monde, de trainer tous les regards vers le bas. On amplifie le râle du monde, on y taille des bannières que l’on met devant la troupe docile et enivrée de larmes amères. L’origine de ma rage est là, car j’aspire à affronter plus grand que moi, à me consumer dans les éthers, à voler en éclats. Je veux être moi sans condition et dans une multitude de mondes. Y vivre bruyamment en dansant, en riant, et en vous maudissant. Je vous laisse à vos gouffres, à vos os et à vos cauchemars.

     

  • Absolutely polemic !

    Terra ignota absolutely polemic 3

     

    Vivre à feux incandescent, faire sauter le couvercle !

     

  • Opéra pour violon et trinitrotoluène

    Terra ignota opera pour violon et trinitrotoluene

    L'argent, la jeunesse, la vulgarité, le vert, le rouge, le brun ont échoués Que reste-t-il ? Se raser de frais pour un sacré baroud aux confins du monde civilisé. Entre deux guerres sanglantes, écouter Mascagni en se saoulant au Romanée-Conti. Prier la nuit tombée, au pied d'une chapelle abandonnée sur un causse battu par les vents. Boire encore sur le vieux zinc d’un pub de marins bretons aux poings lourds. Allumer des feux. Lancer en chœur des cocktails molotov sur le Panthéon pour faire chier les bourgeois bohêmes et desserrer les mailles qui nous condamnent. Passer la nuit blanche à la plume et au vieux rhum. Repartir dans le jour livrer un combat, encore.

     

  • Les brèves incertitudes douloureuses

    Terra ignota st georges protege ma famille

    Sans se renier et en toute franchise, il faut bien avouer un ou deux moments incertains de sa vie où l’on en veut aux héros de nous rappeler qu’ils ont existé ; et de leur préférer brièvement les martyrs, uniquement parce que la partie douloureuse de leur vie nous les rend plus accessibles immédiatement.

  • Epouser une grande cause

    Barricade 2 copie

    S’il m’arrive parfois d’aimer le corps de certaines villes, leur âme, elle, me répugne toujours. Il faut savoir trousser un compliment comme on le fait d’une jupe, sans se perdre, pour ensuite épouser une grande cause.

  • Guerre voluptueuse

    affiche-terra-ignota-mystique-de-la-femme.jpgLa guerre des sexes est la lutte désespérée de l’homme contre le carnage de la mort : l'homme éphémère aux prises avec la femme éternelle, source de vie.

  • La ville, la mer, la campagne ...

     

    La mer

    Une ville qui ne serait pas tournée vers la campagne ou vers la mer est une ville maudite

     

     

  • Tête-bêche

    Religion christine spengler northern ireland londonderry funeral 1972

    Je cherche la rue, le boulevard, le gouffre qui me tenteront assez pour que je m’y précipite tête-bêche et sans regarder quel nom, au coin du mur, fleurit blanc sur l’émail bleu.

     

    René Crevel

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  • Femmes perdues dans l’ivresse des boissons viriles

    Terra ignota femministe moderne

    Il y a aujourd'hui des femmes, arrivistes, fascinées par l'argent, drapées dans le pire costume de l’homme : celui du banquier ou du commis. Elles ont des prénoms de roturières pouilleuses et exotiques. Elles approchent de la quarantaine et n'ont toujours pas trouvé de sens à leur vie et s’épuisent dans une frénésie friquée, compulsive et hystérique. Le cigare cubain et la rolex ne sont pas loin.  Elles ont ces voix de fumeuses qu’on prête aux filles perdues, qui chuchotent des sentiments fêlés, englués dans une bestialité trop primitive. L’homme contemporain pensant croiser le chemin de grandes dames carnassières leurs adresse un sourire un peu serré autour d’une crainte instinctive. Dans l’allégresse du soleil et l’ivresse des boissons viriles, elles répondent, la haine retroussée sur des lèvres écarlates, dans un sourire hideux que le temps a gravé comme une punition.

     

     

     

  • En ces temps pressés...

    Terra ignota les longues heures

     

    En ces temps pressés, je me fabrique de longues heures.

     

     

  • Acclamés ou damnés, qu’importe !

    Terra ignota dans un grand eclat de rire

    Acclamés ou damnés, qu’importe ! Nous entraînerons le monde dans les flammes, dans un grand éclat de rire.

     

     

     

  • Où passer sa jeunesse, s’il n’y a plus de combat perdu ?

    Terra ignota une epoque ou se perdre

    La révolution : elle n’existe pas, la garce. Et cette absence absolue d’illusion ne me satisfaisait pas, moi qui voulais m’arrêter au bord d’une époque profonde où me compromettre, m’abandonner ou bien me perdre.

     

    NB : Ecrire une lettre de reniement à ma génération !

     

  • J’appartiens à une amitié ombrageuse et fière

    Terra ignota anne magill

    L’amitié domestique est une incongruité de politicien. L’amitié est souveraine, ombrageuse, fière, virile, sceptique et secrète. Elle n’est pas un slogan gravé sur les frontons, livrés au regard de tous et salis des fientes de pigeons. Elle cercle les âmes d’un lien robuste, à l’abri d’un serment, d’une fiance entre le cœur et les entrailles. J’appartiens de part en part à cette amitié.

     

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  • C'est l'aube qui te sauvera.

    Terra ignota l aube te sauvera

    Lorsque la lumière s'éteint, il ne reste pas que le noir puisque la lampe est toujours là. Il y a donc les humiliantes espérances en la lumière, en la répétition. Casse la lampe, va chasser, fouille chaque recoin, aide toi des orages, des éclairs. La vie dangereuse est là ! C'est l'aube qui te sauvera.

     

  • Mais avant il y aura eu la vie !

    Terra ignota glock system1

     

    Il y avait en lui une capacité à s’exiler dans certaines régions valeureuses que plus personne n'osait explorer tant la crasse avait dévoré le monde. Il reprochait à ses contemporains d'avoir abandonné l'esprit de survie, de s’être départis de la peur animale de la disparition de l'humanité. Personne ne pouvait l'ignorer… et pourtant. Lui était prêt à se battre pour montrer qu'il n'avait pas abandonné sa croyance en l'homme.

    Il avait pris ses distances avec toutes ces finasseries intellectuelles qui préconisent un retour de l'ascète ou du sauvage, du mystique ou du révolutionnaire ; tous ces préfabriqués de la bande de Möbius d’Assas et de la Sorbonne. Son tourment était si grand qu’il s’était éloigné de la douce poésie des causes perdues et des personnages grandiloquents qui terminent une balle dans la tête, et dont les épigones se battent pour défendre la nécropole de Saint Denis ou celle du Panthéon. Au début, c’est difficile de se contenter de l’essentiel quand on est tendu au romanesque. Les fantaisies sont bien défendues par tout cette clique de petits bourgeois qui terminent leur jeunesse avec du gras autour de la taille, un job de commercial et une cagole en-mini-décapotable comme compagne de lit. Ils crèvent de vanité à se trouver tristes, nostalgiques d’un monde où les bordels avaient pignon sur des rues que l’on pouvait dépaver pour constituer des barricades bancales, que la moindre volonté démonterait en une rafale ajustée. Ils pensent que le progrès en marche viendra tout bousculer. Mais tous s’inclinent et se figent dans le bonheur facile d’un soda frais pris sur une serviette de plage.  Oh, leur sale gueule de capitulation. Des macchabés ! Matthieu n'avait jamais eu l'obsession de la mort. Mourir à vingt, trente ou cinquante ans n'avait aucune importance. Foutaise de littérateur ! C'était vivre qui était important. La violence en revanche, il lui trouvait tout le charme du printemps. Avec ses montées de sève, ses explosions de couleur, cette flamboyance électrique du ciel reflétant tout ce soleil de feu chargé de faire revivre la nature. Alors la guerre ne lui faisait pas peur.

    Le discours rationnel, orthonormé, économique, mettant en avant ces courbes fléchissantes qui vantent le point de rupture entre vieilles valeurs et forces du progrès, ne trouvait en lui aucun écho. Le bonheur sous cellophane lui était étranger… Il se foutait du réconfort du bonheur vulnérable, soumis et confortable. Matthieu croyait en la joie ! La vie est joyeuse, c'est son credo. Il y croyait et trouvait là quelque chose d'essentiel et de fort, comme un alcool pur sortant de l'alambic familial. Pour lui, cette joie était aristocratique. C’est complexe la joie, d’abord parce qu’il y en a de différents types. Celle de Matthieu était la joie sombre. Tout le monde n'est pas capable de comprendre un message complexe. Ce qu’il faut retenir, c’est que Matthieu avait toujours été un individualiste tenté par les aventures collectives. Dans l'urgence de la révolte, il était prêt à offrir la joie à tous. C’était un risque à courir... Dieu reconnaitrait les siens.

    - Tu fais une connerie, lui répétait ses proches

    - Ca ne fait rien, et si on doit tous y rester, et bien... vive la joie cria-t-il ! Ça se finit toujours par la mort, mais avant il y aura eu la vie !

    Il savait qu’il ne serait pas celui qui annoncerait l’avènement de cette joie pour l’édification d’une nouvelle civilisation. Il n’avait pas la gueule de l’emploi. Ses traits anguleux et froids, son sourire au troisième degré, le prédestinaient plus à être le précurseur de la révolte, le conquistador envoyé dans le monde des ignorants pour les civiliser ; bien plus que le charismatique prédicateur de la joie. Lui serait plus le sabre que le goupillon. Après viendraient les bâtisseurs. Ca tombait plutôt bien, il avait fréquenté la guerre moderne, ses excès de colère et de débauche. Spécialiste de la manipulation opérationnele d'armes légères, il démontait le Glock sans y penser, se levait la nuit pour faire un chrono démontage-remontage d’un HK ou d’une Kalach. En tactique, il avait une perception juste de son  efficacité après un apprentissage sur une base vicariante rapidement confrontée à l’expérience terrain. Il s‘était frotté aux voyous que la république s’offrait : la Légion étrangère parachutiste. Sa botte secrète était le jeu. Comme tous les prédateurs, il s’amusait avec ses proies avant le grand buffet sanglant. Ses amis l’appelaient « Matthieu le rouge », ce qui avait porté bien souvent ses ennemis à se tromper. Le rouge était pour le sang, et non pas pour quelques petites convictions. Matthieu était responsable de la cellule « opérations »... Comme si à un fauve, en plus de sa détente et de ses crocs, on avait donné un permis de chasse

    La conquête moderne n'est pas celle des institutions, mais celle de ses centres stratégiques. Elle n'est pas forcément l'œuvre du peuple ou de l'armée mais peut-être plus efficacement celle d'un petit nombre de techniciens armés, motivés, bien entrainés et capables de faire fonctionner ces centres techniques : électricité, eau, communications, médias, gares ou aéroport. Se maintenir au pouvoir nécessite l'appui d'un parti, le conquérir pas. Mattieu savait tout cela ! Il était celui chargé de créer le léger déséquilibre de l’édifice, pour permettre aux cellules « techniques », déjà en place, de faire basculer lentement, par vacillations à amplitudes de plus en plus grandes, le bloc institutionnel... qui finit par tomber dans l’éclatement nauséabond d’un fruit trop mûr.

     

  • Invulnérable

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    Je suis persuadé que ce qu’il manque chez mes contemporains, c’est une once de virilité. Quelque chose qui n’est pas superficiel, déviance, complaisance, désespoir. Je ne dis pas être soudard, je dis être viril, rude, âpre, invulnérable.

     

  • La danse

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    Celui qui ne sait pas danser fait l’aveu tout bas d’une disgrâce.

     

    Louis-Ferdinand Céline

     

  • C'est l'été partout !

    Terra ignota filles mal elevees sur la plage

    C’est l’été partout ! Du bruit incessant des abeilles, aux seins nus sur la plage. Proust disait "Le monde moderne n’est pas le dernier salon de l’auto, mais un groupe de jeunes filles mal élevées sur la plage".

     

     

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  • Nous, nous cherchons des histoires !

     

    Terra ignota bordee

    Les enfants sages n’ont pas d’histoire... Nous, nous cherchons des histoires !

     

     

  • Leçon d'élégance : Les boutons de manchette

    Terra ignota elegance violence

    Se méfier des grandes causes, qui occupent abusivement la place, et réhabiliter les petites : les boutons de manchette, par exemple. 

    François Bott, Mauvaises fréquentations (Manya 1992).

  • Une vie comme un roman

    Terra ignota une vie suspendue au hasard

    Je veux une vie comme un roman, suspendue au hasard, où je n’ai pas à argumenter.

     

  • Le muscle ou le gras

    Terra ignota le muscle ou le gras

    Le politique a toujours eu un problème avec le muscle, lui préférant les corps gras dans une société d'obèses.

     

     

  • "Homme augmenté" dans une société post-humaine

    "L’Homme augmenté" (expression genrée et majusculée pour em...... les performistes de la novlangue), sur lequel se cristallisent fascination idéologique et recherche scientifique, est cette aspiration à dépasser notre  fatalisme biologique, en vue de la création d'une espèce, mieux contrôlée, plus performante... post-humaine. On parle avec légèreté de cerveau-machine, de prothèse intelligente, de molécule dopante, de nanotechnologie, de biotechnologie ou d’informatique et sciences cognitives. Et dans cette collection "Frankenstein prêt-à-porter", l’imagerie cérébrale est le monstre qui terrassera le savant fou. Ce que big-brother fait avec votre ordinateur, l’imagerie cérébrale le fera, à votre détriment, à votre cerveau dont on analysera les inquiétudes, les failles, les peurs, les certitudes. Dans ce grand espace libéral qu’est devenue la planète, les banquiers, les assureurs, les employeurs, les voyagistes, les péripatéticiennes voudront avoir un scan de votre cortex avant de signer un contrat ou d’entamer une partie de jambes-en-l’air. Le gouvernement progressiste s’empressera d’apposer, sur cette expérience d’avant-garde, une motion éthique-discriminante-positive-réelle, à laquelle il restera possible d’adjoindre une molécule régulatrice et une loi, pour les réactionnaires, leur interdisant d’entraver les progrès de la recherche… Les idéologistes « des forces du progrès », que l’on nommera les Peillon-Belkacem par souci de clarté, offriront une mise en perspective d’application au contexte républicain et goûteront le plaisir de pouvoir enfin, dès le plus jeune âge, « arracher l’enfant à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel» par le biais de savantes manipulation qu’ils envisagent déjà de porter aux embryons « pré-fabriqués » en PMA ou GPA. Si ces manipulations ne représentent pas un moyen direct d’augmenter l’individu, elles pourraient être envisagées comme un outil permettant d’augmenter la performance globale du groupe en ne choisissant que des sujets dociles aux nouvelles idées, doués de qualités d’asservissement physique et mental supérieures à la moyenne.

  • Sabordage

    Sabordage

     

     Qu'on le sache bien, une bonne fois pour toute ; je ne veux pas me civiliser.

     

    Arthur Cravan

  • Dans le grand jardin

    Charge russe

    Dans l’antichambre de la vie, le savoir tient salon avec la sagesse et la tolérance dans une longue conversation ennuyeuse. Dans le grand jardin, la passion s’enivre avec l’amitié, le courage et la joie, dans des enfantillages tellement plus amusants.

     

  • Scoop

    Presse scandale

     

    De la frénésie du monde jaillit l’actualité. De ce grouillement fécond de pleurs et d’exultation les commis de l’information ne savent qu’en extraire une rumeur hideuse. Au siècle vingt le journalisme s’est éteint !

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  • Consigne de vote

    2012-jpb-pochoir-consigne-de-vote.jpgJe suis l'ennemi de la fortune anonyme des urnes et des slogans de promotion pour clientèle vagabonde : tout cela manque de panache et de sincérité.

     

  • I'am possible

    Terra ignota gentleman i mpossible 1

     

    I'm possible

  • Il a froid, de très loin et depuis très longtemps

    Terra ignota a la lueur des cocktails

    Il a froid, de très loin et depuis très longtemps, peut-être depuis toujours ; il ne s’en souvenait plus. Un froid sans raison, étranger à sa volonté, traversant chaque saison détraquée, diffusant une chaleur raréfiée, grise. Et il sentait que ce froid n’attendait qu’un mouvement brusque pour le disloquer. Tout ça l’obligeait à mesurer chacun de ces gestes, chacun de ces sentiments, à la juste mesure du strictement nécessaire… pas plus, jamais plus… en avançant d’une nuit jusqu’à la nuit d’après, en se vidant de tout ce qui pouvait geler, jusqu’à la dernière goutte : sentiment, sang, réflexion, muscles. Je lui tends un peu de chaleur et c’est toute une peur qui s’empare de lui. Pathétique homme contemporain.

     

  • Détestons !

    Terra ignota detestons

     

    Détestons puisque c'est la mode semble-t-il. Il ne sera pas dit que je ne fais aucun effort pour être de mon siècle !

     

     

  • Les hommes qui rêvent

    Terra ignota anne magill 1962 british painter never let me go tutt art 40

    Les hommes qui rêvent poursuivent leur chemin qui n'est autre que celui que veulent le hasard, la bagarre, la mer, et les femmes. Ils sont justement persuadés qu'en cela consiste l'essence d’une vie aventureuse.

     

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  • Premières étincelles avant l'aurore

    Terra ignota for gentlemen 1

    Les solitaires seront les premières étincelles avant l’aurore. Excentriques en quête d’absolu, ayant abandonné toutes illusions tombées comme des peaux mortes, ils remonteront les chemins d’exil à la douceur salée du large. Ils entreront en dissidence avec un regard comme une botte de Nevers.