Billets de louis--marie
Je n’ai pas de Panthéon
Par louis--marie | Le 08/01/2021 | Dans Pneumatiques | Commentaires (0)
Je n’ai pas de Panthéon, même littéraire, chez moi, tout s’organise en circonstances. Je lis Maïakovski quand je bois de la vodka, d’Aurevilly quand j’ai besoin d’éclat baroque, Huguenin pour un retour à une certaine naïveté de bord de mer, Nimier pour l’insolence hussarde, Apollinaire quand le monde me fatigue.
La vie mêlée de mort
Par louis--marie | Le 06/01/2021 | Dans Pneumatiques | Commentaires (0)
La vie mêlée de mort, voilà toute l’humanité engagée, aboutie, intérieure, du militaire, conscient du tragique intranquille de sa condition dans un temps où l’idée de l’homme plonge dans le néant qu’il cherche à combler de petits plaisirs mesquins, d’idoles improbables et d’idées toutes faites.
La liberté n’est plus une passion
Par louis--marie | Le 03/01/2021 | Dans Ligne de faille | Commentaires (0)
La liberté n’est plus une passion présente à la conscience de la jeunesse, comme elle n’est plus la voix d’accès à la vérité de l’existence dans le monde adulte. Que nous ayons fini par penser la question de la liberté en terme d’équilibre et non plus d’aventure, est un signe inquiétant de l’avancée de notre décadence.
Les derniers hommes
Par louis--marie | Le 02/01/2021 | Dans Ligne de faille | Commentaires (0)
Les derniers hommes. Qui seront les derniers hommes ? Une armée d’ombres épuisées, traînant les pieds, grelottants. Une colonne comme une longue agonie en route vers nulle part.
À l'aurore nous entrerons dans les villes !
Par louis--marie | Le 01/01/2021 | Dans Citations | Commentaires (0)
À l'aurore, armés d'une ardente patience, nous entrerons aux splendides Villes (Arthur Rimbaud) - Bonne année 2021
L' homme véritable est rare
Par louis--marie | Le 24/09/2020 | Dans Ligne de faille | Commentaires (0)
Epoque ambiguë de luxe et de maraudes de survie, de militarisme haute intensité et de désertion de l’esprit patriotique, d’athéisme politique et d’exaltations religieuses, de travail excessif et de richesses oisives de rentiers, de routine dans les mœurs galvaudées et d'audaces de pensée en germe ; époque de science où les savants abondent et où l' homme véritable est rare.
La mer, comme le désert, sont monothéistes
Par louis--marie | Le 10/09/2020 | Commentaires (0)
J’aimerais plonger dans l’Inconnu !
Par louis--marie | Le 29/08/2020 | Dans Citations | Commentaires (0)
L'odeur d'un café au Lutetia Hôtel.
Par louis--marie | Le 12/08/2020 | Dans Pneumatiques | Commentaires (1)
Ma France personnelle a des frontières intimes que j’explore encore. C’est un univers baroque fait d’accommodations égoïstes. J’y vois de multiples lieux dont l'existence même reste incertaine en dehors de mon imagination. Y soufflent des odeurs dont je suis persuadé que quelques-unes d’entre elles proviennent de mes voyages. Les personnes que j’y croise sortent quelques fois de lectures hallucinogènes. Assez étrangement une odeur peut convoler avec un lieu et donner naissance au souvenir d’une personne… Pour preuve, l’odeur du café qui me fait penser à de longues conversations en terrasse d'un bar à Rennes, où la ville est une mélancolie de pierre… et encore l’hôtel Lutetia et son odeur de parfum Eternity pour femme : les perceptions mêlées des femmes sont toujours délicieuses.
Certains paysages sont des états d’âme.
Par louis--marie | Le 08/08/2020 | Dans Pneumatiques | Commentaires (0)
C'est l’été, c'est le soir. Des nuages effilochés comme des gazes légères filtrent déjà l’azur. Je suis là, énervé des senteurs du maquis du cap corse… encore rouillé de l’hiver et empuanti de la ville… attendant la caresse purificatrice du Libeccio. C’est exactement la couleur sensible et pure du silence qui se peint ici, dans les tons éclatants d’une peinture épaisse de Nicolas de Staël, sans l’ombre d’un être vivant. La terre a passé, en strates successives de grands traits verts stridents aux plus sombres. Le ciel, dans une déchirure vermillon, fait surgir la mer dans l'événement du bleu. Certains paysages sont des états d’âme.
Le silence est grand, tout le reste est faiblesse, vulgarité… sauf Vladimir Horowitz jouant le troisième concerto de Rachmaninov.
Par louis--marie | Le 24/07/2020 | Dans Musique | Commentaires (0)
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Paris terrasse
Par louis--marie | Le 16/07/2020 | Dans Pneumatiques | Commentaires (0)
Rien ne m’attache à mes contemporains
Par louis--marie | Le 05/07/2020 | Dans Ligne de faille | Commentaires (0)
Ma journée est faite
Par louis--marie | Le 26/06/2020 | Dans Citations | Commentaires (0)
Vendetta
Par louis--marie | Le 18/06/2020 | Dans Pneumatiques | Commentaires (0)
C'est dans les vieux spleens qu'on taille les plus beaux étendards !
Par louis--marie | Le 12/06/2020 | Dans Pneumatiques | Commentaires (1)
T’en souviens-tu ? …nous déjeunions de combats et dînions de serments, comme autant de soufflets gantés que nous jetions à la face de notre époque corsetée. Fiers, ivres et arrogants, nous voulions brûler les palais et appelions à des bastides ensoleillées à la sobre beauté cistercienne dont nous portions toute la démesure. Nous avions l’inlassable espérance d’y perdre notre virginité dans la chevelure d’une femme ardente, de l’épouser et édifier notre clan. Nous étions habités d’une violence de briseur de grève et tenaces comme la nacre baroque des ormeaux.
Nous avons aujourd’hui notre absolu de l’amour, notre certitude du clan. Pourtant nous voilà toujours exilés dans le labyrinthe mouvant qui mène vers notre Ithaque, à devoir lutter sans cesse contre des sirènes inutiles et des cyclopes entêtés, à contempler le spectacle fascinant du carnage de la décadence… inadmissible et vertigineux gâchis… décombres amoncelés… impitoyable, sombre et redoutable démission de l’homme civilisé …
Acculés, agités des derniers soubresauts de l’instinct sauvage. Le muscle prêt à foudroyer le Moloch aux chaires molles. Nous nous rangeons encore derrière la bannière implacablement dressée, celle de l’idéal de notre jeunesse ébouriffée confluant avec notre force mature, pour ne pas laisser nos enfants hantés par une cruelle Némésis.
Garçon !
Par louis--marie | Le 05/06/2020 | Dans Pneumatiques | Commentaires (1)
La bourgeoisie réussit généralement deux choses ; ses filles et ses gâteaux
Par louis--marie | Le 29/05/2020 | Dans Pneumatiques | Commentaires (1)
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Sans égard pour les gestes des suppliants
Par louis--marie | Le 22/05/2020 | Dans Ligne de faille | Commentaires (2)
L'aventure, la guerre et la révolte
Par louis--marie | Le 14/05/2020 | Dans Ligne de faille | Commentaires (0)
Les personnes bien élevées ne parlent pas d'identité, mais de tradition.
Par louis--marie | Le 08/05/2020 | Dans Pneumatiques | Commentaires (0)
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Mauvaise graine, bon chrétien
Par louis--marie | Le 02/05/2020 | Dans Ligne de faille | Commentaires (0)
La décadence n’est pas une excuse
Par louis--marie | Le 26/04/2020 | Dans Pneumatiques | Commentaires (0)
J’ai envie d’un ristretto sur une piazza d’un village de Toscane, en écoutant le prélude de la première suite pour violoncelle seul de Bach. La décadence n’est pas une excuse.
Comme l'espérance est violente
Par louis--marie | Le 17/04/2020 | Dans Citations | Commentaires (0)
Tout doit être follement incertain !
Par louis--marie | Le 09/04/2020 | Dans Ligne de faille | Commentaires (0)
Toute civilisation exténuée attend son invasion barbare
Par louis--marie | Le 04/04/2020 | Dans Ligne de faille | Commentaires (0)
Appuyé avec lassitude sur la colonne d’un temple antique, les grands yeux sombres habités des seules distractions prometteuses et enivrantes des aurores tièdes, toutes de majesté et de grandeur ; l’homme moderne a perdu la compréhension effrayante des feux de bivouacs qui scintillent, de plus en plus nombreux, dans un couchant magnifique annonçant les ténèbres crépusculaires. Toute civilisation exténuée attend son invasion barbare.
La beauté sobre
Par louis--marie | Le 26/03/2020 | Dans Pneumatiques | Commentaires (0)
Dernier sursaut esthétique
Par louis--marie | Le 22/03/2020 | Dans Fais tes Humanités | Commentaires (0)
Mode printemps 2020
Par louis--marie | Le 20/03/2020 | Dans Ligne de faille | Commentaires (0)
Toute femme est une mise en scène
Par louis--marie | Le 17/03/2020 | Dans Fais tes Humanités | Commentaires (1)
Jusqu'au bout !
Par louis--marie | Le 20/02/2020 | Dans Ligne de faille | Commentaires (2)
Il faut admirer toute jeunesse ardente éprise de serments ultimes, de vertus exigeantes et de certitudes irréprochables. Il faut l’admirer car c’est une jeunesse très rare qui revendique l'héritage sacrificiel, non pas des causes perdues, mais des causes qui méritent d'être défendues jusqu'au bout. C'est cette jeunesse là qui sauvera le monde !
Quand la nuit voudra se réveiller, elle le dira.
Par louis--marie | Le 14/02/2020 | Dans Pneumatiques | Commentaires (0)
Dangerous, but fun
Par louis--marie | Le 06/02/2020 | Dans Citations | Commentaires (0)
Rupture
Par louis--marie | Le 31/01/2020 | Dans Pneumatiques | Commentaires (0)
Certains s’intéressent aux personnages emblématiques des périodes de rupture, moi c’est la rupture chez les personnages qui me fascine, ce qui est étrange, sinon étranger, chez eux, les hommes « entre deux fleuves, entre deux rives » comme disait Chateaubriand.
Les hommes imparfaits
Par louis--marie | Le 15/01/2020 | Dans Pneumatiques | Commentaires (0)
Je préfère les hommes imparfaits, pétris de paradoxes, avec leur ivraie et leur grain, au destin de roulette russe, marqués d’une corruption rachetée par la beauté d’un engagement qui les dépasse et armés de la nouvelle foi excessive et pure de tout converti. Je les préfère ainsi, parce que j’en ai rarement rencontré qui fussent foncièrement mauvais, au contraire des grands mystificateurs du bien qui se tiennent en embuscade derrière leurs certitudes, dans un monde ou l’oubli et le pardon sont absents.
Bonne année sanglante
Par louis--marie | Le 01/01/2020 | Dans Pneumatiques | Commentaires (0)
J’aime les vœux, c’est un curieux moment qui ressemble à celui de l’attente sur le quai d’une gare à réfléchir vers qu’elle destination partir, où les jours à venir nous apparaissent pour ce qu’ils sont : des promesses. C’est aussi cette voix intérieure qui, cherchant à formuler quelques espérances, nous fait nous élever vers de hautes idées d’aventures à mener dans un élan de simple liberté de penser, d’aller et de venir, de faire ou de défaire. J’imagine alors, un ange quelconque, là, au dessus de moi, désigné pour m’écouter, voire me satisfaire d’au moins un vœu. J’ai toujours la tête en l’air aux alentours de janvier ; comme je garde ma porte ouverte selon la recommandation de Saint Paul d’ouvrir sa maison à l’étranger qui passe, parce qu’il se pourrait qu’il soit un ange. Les vœux, c’est encore l’instant de l’oubli de qui nous sommes ! On se défait de ses défauts, comme on nettoie une maison de sa poussière au printemps. On se dit « ca y est, c’est pour cette année ». J’envisage toutes les bonnes intentions radicales qui viendront pousser celles pour lesquelles je n’ai pas daigné donner suite, parfois. Avec une vraie mauvaise foi qui n’est pas sans me surprendre, moi qui suis a un âge ou on ne se ment plus, j’incrimine l’air du temps, une légitimité qui s’efface, quelque chose de plus grave à faire. Qu’importe : la vertu des vœux n’est pas tant leur réalisation que leur capacité à nous faire rêver de demain.
Ecrire en pleine décadence
Par louis--marie | Le 24/10/2019 | Dans Pneumatiques | Commentaires (0)
Un sou de joie vaut plus que les dessous du bonheur des tristes.
Par louis--marie | Le 19/10/2019 | Dans Pneumatiques | Commentaires (0)
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La vertu ou le vice ?
Par louis--marie | Le 09/10/2019 | Commentaires (0)
Mensonge d'état
Par louis--marie | Le 04/10/2019 | Dans Ligne de faille | Commentaires (0)
Se regarder minuscule, ratatiné.
Par louis--marie | Le 26/09/2019 | Dans Ligne de faille | Commentaires (0)
Je ne veux pas m’émietter en de petites choses quotidiennes, fades et répétitives. Il faut haïr une société qui oblige chacun à se regarder minuscule, ratatiné, sans offrir l’opportunité intellectuelle de s’élever à une dimension supérieure : la vie collective, instinctive, la culture supérieure, la civilisation. Il n’y a plus de chemin qui élève, qui initie, mais des parcours arbitraires, sans cohérence, qui vont de soi à soi en passant par le loisir et le travail.
Plus d’esclaves et moins de citoyens : l’air de la liberté se raréfie
Par louis--marie | Le 12/09/2019 | Dans Ligne de faille | Commentaires (0)
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Les nouveaux bourreaux
Par louis--marie | Le 05/09/2019 | Dans Ligne de faille | Commentaires (0)
J'espère un peu de vent.
Par louis--marie | Le 29/08/2019 | Dans Pneumatiques | Commentaires (0)
Les amitiés électives
Par louis--marie | Le 22/08/2019 | Commentaires (0)
Toute audace est baroque !
Par louis--marie | Le 14/08/2019 | Dans Ligne de faille | Commentaires (0)
Toute la tendance contemporaine jaugée à l’étalon égalitaire, son goût hypocrite pour la tolérance, son contenu austère, pèsent lourdement sur le destin tout entier de l’idée de baroque dont l’essence aristocratique est l’audace, le mystique, l’excès, le mouvement, l’esthétique. Toute rébellion, toute effervescence, toute explosion est baroque ! Je suis baroque, pour le panache contre la propagande. Je hais le conformisme classique, urbain, laïc, sévère et appliqué, avec sa prédisposition pour la lâcheté.
Les faims insatiables
Par louis--marie | Le 05/07/2019 | Dans Pneumatiques | Commentaires (0)
Une grande âme n'est irriguée que d'absolu !
Par louis--marie | Le 26/06/2019 | Dans Pneumatiques | Commentaires (2)
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J'ai espoir que tout ce que je dis pourra être retenu contre moi !
Par louis--marie | Le 22/06/2019 | Dans Ligne de faille | Commentaires (0)
Je suis né chez les Augustines, à la fin d’un été. J’ai grandi dans la préface du deuil de ce monde. J’ai côtoyé les soudards de la république, vu ses putains, ses mignons, ses défroqués. J’ai vu vos destructions. Vos soirs d’ivresses ne sont pas mes soirs d’ivresse. J’ai mille nuits bleues contre vos nuits blanches.
Bonjour, Je reviens sur un point de détail mais Woz avait raison : la Mercedes fatale était bien une ...
Bonjour, Je reviens sur un point de détail mais Woz avait raison : la Mercedes fatale était bien une ...
Ou comment rester immortel d'un coup de révolver ! Beau texte que celui-là...
« On ne se souvient pas des jours, on se souvient des instants », disait Cesare Pavese
Arrivés ensemble du côté de Berlin, un jour d'hiver 85, les images me reviennent de quelques moments ...
« Nous, on fait dans l’plomb ! »
Superbe !
C'est peut-être une mue : "Tous les trente ans, le monde laisse tomber une peau", disait Paul Morand ...
Personne n'y prête attention, mais j'aime tes #hashtag insolents.
J'y ai des souvenirs de fins de nuits qui nous obligeaient à partir séance tenante voir la mer du côté ...
Soljenitsyne le disait déjà : « À y regarder de l’extérieur, l’amplitude des convulsions de la société ...
Ami de jeunesse Olivier je pense souvent à toi. Repose en paix ou tu te trouve Éric
”Vous êtes le seul peintre moderne qui donne du génie au spectacteur. Chaque toile ouvre des possibilités ...
Salut camarade ! Faut-il que je sois décati, je n'avais pas vu ça… Un an et demi plus tard, enconfiné ...
est le titre sublime d’un album de Lavilliers… vanité et exotisme.
C'est, je crois Jorge Luis Borges, qui disait qu'un gentleman ne peut s'intéresser qu'à des causes perdues ...
Super clin d’œil
Magnifique détail ! Que de talents en Occident, quelle histoire des Arts !!! Le constat est amer aujourd'hui ...
IL reste des poches de résistants qui sont pétris de ces valeurs et de certitudes quant aux solutions ...
Sabre au clair! On retourne dans la brêche.